Le ministre du Budget, Eric Woerth, a de nouveau écarté ce dimanche toute hausse des impôts en France. Interrogé lors du "Grand rendez-vous Europe 1-Le Monde-TV5" sur une augmentation des prélèvements obligatoires en 2008 en 2009, il a répondu: "bien sûr que non ! Il faut quand même essayer d'éviter de trop prélever sur la richesse nationale. On prélève aujourd'hui 45 à 46%, c'est beaucoup plus que d'autres pays, nous n'avons pas de marges de manoeuvre".

"Si nous augmentions les prélèvements obligatoires, alors je pense que nous donnerions un sacré coup négatif à la croissance. Ce n'est pas ça qu'il faut faire. Ce qu'il faut, c'est financer les dépenses d'avenir (...) et contenir la dépense par ailleurs et raisonner à taux de prélèvements constants", a-t-il ajouté.

Eric Woerth a par ailleurs fait état de rentrées fiscales satisfaisantes au premier trimestre: "les rentrées fiscales ont été correctes sur les trois premiers mois, c'est plutôt une bonne nouvelle". Pour autant, "les caisses de la France, elles sont toujours vides, le président de la république l'a dit sans se cacher", a-t-il poursuivi en rappelant que le déficit public s'élevait à 50 milliards d'euros en 2007, soit 2,7% du PIB. "Sur 2008, on devrait arriver à tenir les objectifs qu'on s'est fixés, c'est-à-dire 2,5%", a ajouté Eric Woerth.