Malgré les difficultés économiques internationales: hausse de l'euro, coup de mou de l'économie américaine, l'industrie française fait preuve d'une belle résistance. La production industrielle a augmenté de 0,5% en janvier, progression d'autant plus méritoire qu'elle intervient après une progression de 0,6% en décembre.

Autre élément encourageant, la production manufacturière (hors énergie et industries agricoles et alimentaires) est en hausse de 1,2% après une légère progression de 0,3% le mois précédent. Si l'agro-alimentaire et l'énergie accusent une nette baisse de leur production en janvier (respectivement -1,7% et -2,3%), tous les autres secteurs de l'industrie française connaissent en effet une hausse de leur activité, selon l'Institut national de la statistique. La production de biens de consommation progresse de 1,4% dans son ensemble, avec 2,5% pour l'"habillement-cuir", 2,3% pour l'"imprimerie-édition", 1% pour les produits pharmaceutiques, de parfumerie et d'entretien et 0,8% pour les "équipements du foyer".

La production dans l'industrie automobile poursuit sa hausse en janvier, avec 1,8%, après un bond de 3,6% le mois précédent. Dans le secteur des biens d'équipement, la production est en hausse de 0,8%, avec une progression de 2,8% pour les équipements électriques et électroniques et de 0,9% pour les équipements mécaniques. Elle est en revanche en baisse (de 1,9%) dans les "bateaux, avions, trains, motos".

La production des biens intermédiaires est également en hausse (1,2%), particulièrement dans les composants électriques et électroniques (2,6%), les métaux et produits métalliques (1,5%) et les produits minéraux (1,5%). Dans les produits de l'industrie textile, la progression est de 1,3% en janvier et de 0,8% pour les "produits chimiques, en caoutchouc ou plastique". La production est toutefois en baisse (de 1,2%) dans les "produits en bois, papier ou carton".

Du côté du commerce extérieur, il y a aussi des éléments positifs à retenir. En janvier, le déficit commercial s'est réduit de 500 millions d'euros à 3,4 milliards. Pour Nicolas Bouzou (Asteres), ces chiffres publiés par les Douanes traduisent une "progression très vive des exportations vers l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni". Pour cet économiste, cela signifie que "de plus en plus, l'Europe semble bénéficier d'une sorte de microclimat, les économies des pays membres renforçant leur conjoncture mutuellement". Les exportations en janvier se sont montées à 36,6 milliards d'euros.

Notons cependant qu'en 2007, le déficit commercial ressort au final plus mauvais qu'attendu. Le déficit s'est finalement établi à 39,560 milliards d'euros en 2007, soit un résultat aggravé par rapport à la première estimation qui évoquait un "trou" de 39,171 milliards d'euros.