Sanofi-Aventis contre-attaque après la "class action" lancée contre l'Acomplia aux Etats-Unis

Le groupe pharmaceutique a réagi ce vendredi à la "class action" déposée mercredi soir par un cabinet d'avocats américain au sujet de son médicament contre l'obésité, l'Acomplia. La plainte prétend représenter tous les investisseurs qui ont été floués par la baisse du cours de bourse de Sanofi après l'interdiction de commercialisation de son médicament aux Etats-Unis. Sanofi-Aventis conteste ces allégations.

Sanofi-Aventis contre-attaque. Le groupe pharmaceutique a annoncé ce vendredi avoir pris connaissance du dépôt d'une deuxième action collective à son encontre aux Etats-Unis et a indiqué qu'il en contestait les allégations.

Un cabinet d'avocats américains a en effet annoncé mercredi soir avoir déposé une plainte en nom collectif contre Sanofi-Aventis devant le tribunal de district sud de New York. Cette procédure, lancée par le cabinet d'avocats américain Schiffrin Barroway Topaz & Kessler, est engagée au nom de tous les actionnaires du groupe pharmaceutique français.

Le cabinet a invité tous les actionnaires qui se sentent floués par l'évolution du cours boursier du groupe, après ses déconvenues sur son médicament amaigrissant "rimonabant", baptisé Acomplia, à soutenir son action. La plainte prétend représenter tous les investisseurs qui ont acheté des titres Sanofi entre le 17 février 2006 et le 13 juin 2007, selon le communiqué diffusé par ce cabinet d'avocats.

Toutefois, le numéro quatre mondial du secteur "conteste les allégations figurant dans ce communiqué et a l'intention de se défendre vigoureusement", a déclaré son porte-parole, ajoutant que le groupe se refusait à tout autre commentaire "à ce stade".

Le cabinet fait valoir que l'Acomplia, un médicament contre l'obésité qui devait être commercialisé aux Etats-Unis sous la marque "Zimulti", avait été présenté par le groupe comme un produit très prometteur, dont les recettes futures devaient se chiffrer en milliards de dollars.

Or le 13 juin, un panel de l'autorité américaine chargé d'homologuer les nouveaux médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), avait estimé que le groupe français ne lui avait pas fourni assez d'informations sur les effets psychiatriques secondaires de l'Acomplia. Il avait en conséquence recommandé à la FDA de ne pas octroyer une autorisation de mise sur le marché (AMM) à ce traitement.

Le cabinet souligne que, lors des deux séances boursières ayant suivi l'avis de la FDA, le titre Sanofi-Aventis a perdu plus de 6,87%.

Cette procédure américaine n'est pas la première que doit affronter Sanofi-Aventis. En novembre dernier, le cabinet d'avocats américain Coughlin Stoia Geller Rudman & Robbins LLP avait lancé une "class action" contre le groupe pharmaceutique français au nom d'un investisseur institutionnel auprès d'une Cour de l'état de New York. Motif: selon ce cabinet, Sanofi-Aventis aurait donné des informations trompeuses aux investisseurs sur les perspectives de l'Acomplia.

Accord entre Sanofi Pasteur et Crucell pour un produit contre la rage
La division vaccins de Sanofi Aventis a signé un "accord exclusif de collaboration et de commercialisation" avec le groupe néerlandais Crucell, portant sur un produit de nouvelle génération contre la rage. Aux termes de cet accord, le géant pharmaceutique français versera un paiement initial de 10 millions d'euros à Crucell, suivi de paiements échelonnés "dont le montant pourrait atteindre 66,5 millions d'euros", précise Sanofi Pasteur. Le contrat porte sur les anticorps mononucléaux antirabiques du groupe néerlandais, "produits biologiques de nouvelle génération qui s'utilisent en association" avec le vaccin contre la rage en cas de morsures graves exposant à cette maladie.

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