Dans un communiqué à la Bourse de Londres, British Airways (BA) a indiqué ce mercredi qu'il avait acheté un peu plus de 28,7 millions d'actions Iberia à 2,34 euros par action, pour porter sa part de 10,1% à 13,5% du capital de la compagnie aérienne espagnole. En outre, Willie Walsh, le directeur général de BA a précisé que "le groupe étudiera les opportunités ultérieures d'accroître cette part".

Ce mouvement intervient après que BA a déjà racheté en février quelques actions d'Iberia pour maintenir sa part au-dessus de 10% et continuer à bénéficier des avantages fiscaux liés à ce seuil. Pourtant, en novembre, la compagnie britannique avait renoncé à lancer une offre sur Iberia en précisant qu'elle ne comptait pas mettre un euro de plus dans la compagnie espagnole. Les fiançailles avec Iberia ont débuté, il y a bien longtemps, en 1999 lorsque le britannique avait pris 9,85% du capital. Mais depuis, son patron a toujours semblé être réticent à les concrétiser par un mariage.

Les investisseurs, eux, semblent croire à ce rapprochement. L'action d'Iberia a décollé à la Bourse de Madrid à la suite de cette annonce. En milieu de matinée, son titre progressait de 3,31% à 2,50 euros dans un marché en baisse de 0,40%. Iberia, ainsi que son premier actionnaire Caja Madrid n'ont fait aucun commentaire. La caisse d'épargne Caja Madrid est désormais un acteur incontournable depuis qu'elle est passée de 9,9% à 22,9% du capital en novembre.

Air-France étant maintenant occupée par le dossier Alitalia, BA en profite visiblement pour verrouiller ses positions au sein d'Iberia. Une manière de se prémunir contre une éventuelle offre de l'allemande Lufthansa, toujours à l'affût.