Le spécialiste de l'électronique de défense a dégagé un résultat opérationnel courant de 936 millions d'euros, soit une marge de 7,6% du chiffre d'affaires, lequel a progressé de près de 20% à 12,29 milliards d'euros. L'Ebit (résultat d'exploitation) progresse de 53% à 858 millions d'euros, avec une marge qui passe de 5,5% à 7%.

Le résultat net part du groupe ajusté s'inscrit à un milliard d'euros, à comparer à 388 millions d'euros en 2006. Les frais de restructurations se sont inscrits à 0,6% des revenus alors qu'ils avaient représenté 1,9% l'année précédente.

Ces résultats sont dans la fourchette de ceux attendus par les analystes sauf pour le net où les estimations étaient plus basses. Selon consensus Reuters Estimates, ils tablaient en moyenne sur un résultat opérationnel de 941,4 millions d'euros et sur un résultat net de 785,4 millions.

Dans un communiqué, Thales réitère viser pour 2008 une croissance organique de 6% et une marge opérationnelle de 8%. Le conseil d'administration du groupe proposera aux actionnaires de verser un dividende d'un euro par titre, en augmentation de 15%.

Le périmètre de Thales a sensiblement évolué l'an dernier. L'entreprise a cédé ses activités navales à DCNS en échange d'une participation de 25% et a intégré les activités de transport, de sécurité et d'espace d'Alcatel-Lucent , une opération conclue fin 2006. Les plus-values de cession, qui proviennent pour les trois quart des actifs vendus à DCNS, s'élèvent à 432 millions d'euros. Au total, les éléments non récurrents se soldent par un gain de 429 millions d'euros.

A l'issue d'une profonde réorganisation, Thales est désormais structuré en trois grandes divisions. La branche Défense a vu son résultat opérationnel courant passer de 424 millions d'euros à 459 millions d'euros. Celui de la branche Sécurité a grimpé de 168 à 237 millions. Le pôle Aéronautique-Espace a de son côté enregistré un bénéfice d'exploitation courant de 255 millions d'euros, contre 203 millions d'euros un an plus tôt mais sa marge est revenue de 8,1% à 7,1%. La direction a justifié la baisse du ratio par un effet de change négatif et par une provision de 53 millions d'euros passée pour la gestion d'un contrat militaire difficile.

La baisse du dollar s'est matérialisée par un impact net équivalent à 5% du chiffre d'affaires. Thales a toutefois souligné que celui-ci représentera 12% des ventes en 2010, ce qui nécessitera, selon ses dirigeants, d'effectuer de nouveaux efforts de productivité. En clair, il pourrait s'agir pour le groupe de poursuivre la délocalisation de certaines activités.