Le gouvernement annonce ce jeudi la carte des restructurations militaires

Dans le cadre du Livre blanc sur la défense, François Fillon doit révéler dans la matinée la carte des restructurations militaires qui prévoit la suppression de bases et de casernes. 471 communes sont concernées, provoquant inquiétude et colère chez les élus locaux et les habitants.

Nul doute que l'intervention de François Fillon sur la réforme de la carte militaire sera suivie avec angoisse ce jeudi par les élus et habitants des 471 communes concernées. Le Premier ministre doit en effet annoncer dans la matinée la carte des restructurations militaires décidées dans le cadre du Livre blanc sur la défense, avec à la clef des suppressions de bases et de casernes.

François Fillon doit détailler ces mesures et les compensations prévues lors d'une conférence de presse à Matignon avec le ministre de la Défense Hervé Morin et le secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire Hubert Falco.

D'ores et déjà, élus locaux et habitants attendent avec inquiétude les décisions gouvernementales, dont l'annonce a été plusieurs fois différée, en particulier dans les petites villes où un régiment peut avoir un poids prépondérant dans l'activité locale. Sur 471 communes comptant une implantation militaire, une cinquantaine pourraient voir disparaître à terme toute présence de l'armée.

Depuis déjà plusieurs mois, élus locaux ou syndicats se sont mobilisés pour défendre leurs unités et leurs installations militaires. Le maire de Dieuze (Moselle) a ainsi menacé de démissionner si le 13ème régiment de dragons parachutistes quitte sa ville de 3.600 habitants. Egalement l'arme au pied: les élus de Mourmelon (Marne) qui veulent le maintien de leur régiment de chars de combat. A Cambrai, le maire (DVD) a distribué avec 103 kilos de friandises locales avec le message: "ne faites pas de bêtises, ne fermez pas la base (aérienne) de Cambrai" (1.500 personnes).

Pour apaiser les craintes, François Fillon a promis "320 millions d'euros de subventions d'investissement" pour soutenir les communes concernées. De son côté, Hubert Falco a annoncé "d'autres dispositifs d'accompagnement, d'une amplitude au moins égale" aux 320 millions promis.

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