Essai auto : la Volvo V70 2,0D, un break chic et sobre

Cette grande suédoise se voit proposée avec un petit moteur diesel. Elle devient plus économique, sans trop perdre en agrément. Un cocktail intéressant.

A l'heure où la consommation et les rejets de C02 sont au centre des préoccupations, Volvo propose un "petit" moteur dans un grand break. Un pari osé. A priori, nous nous attendions en effet au pire côté agrément ou performances. Et bien pas du tout!

Certes, le moteur à quatre cylindres d'origine PSA ne développe que 136 chevaux, contre 163 pour le cinq cylindres scandinave de la version 2,4D. La sonorité est plus roturière, l'allant moins évident. Mais, la mécanique française fait preuve ici d'une souplesse et d'une docilité étonnantes. Tout se passe en douceur. Et doubler un camion n'a rien d'une punition. A condition de rétrograder avant de s'engager. Heureusement, la boîte de vitesses, précise et fluide, se manie sans problèmes.

Bref, la version d'entrée de gamme 2,0D remplit son contrat. Avec l'avantage d'une consommation très raisonnable (7,2 litres aux cent kilomètres durant notre parcours). Le plaisir de conduite est préservé, avec une tenue de route très saine, mais un diamètre de braquage toujours excessif, qui nuit aux manoeuvres en ville.

Volvo a une longue tradition des grands breaks, qui remonte aux années cinquante. Celui-ci arbore des lignes personnelles et harmonieuses, sans l'agressivité des concurrentes allemandes. A l'intérieur, on retrouve une ambiance "zen" typiquement suédoise. La finition est bonne, l'ambiance cossue, chaleureuse, surtout dans les harmonies beige clair. Suspensions et sièges procurent un confort à la hauteur. L'habitabilité de cette grande voiture est très correcte, mais pas immense.

Le coffre, aux formes carrées, semble a première vue logeable. Mais il pâtit malheureusement d'une hauteur insuffisante sous tablette. Dommage pour une voiture de ce gabarit. Quant au volant, il manque d'amplitude dans ses réglages. Agaçant. Si l'on place le siège conducteur en position haute pour mieux dominer la route, l'accessibilité à bord devient un peu problématique. On se retrouve coincé entre le rebord des sièges, la jante du volant trop basse et le montant du pare-brise trop incliné. Un comble sur une voiture aussi encombrante. Depuis qu'il a abandonné les formes carrées plus fonctionnelles des 240, 740 ou autres 850 d'antan, Volvo est d'ailleurs coutumier de ce défaut.

La V70 est plus chère qu'un break Volkswagen Passat, mais moins qu'une Audi. La version 2,0D permet d'offrir un prix de base de 34.800 euros en finition d'appel Kinetic, bien équipée et largement suffisante. L'économie est donc de 2.150 euros par rapport à la version supérieure 2,4D qui demeure au catalogue. Autre avantage: la voiture ne pâtit plus d'un malus fiscal. L'offre de Volvo est d'autant plus intéressante que la firme de Göteborg bénéfice toujours d'une flatteuse réputation en matière de fiabilité, mais aussi de service après-vente.

Modèle essayé : Volvo V70 2,0D Kinetic

Prix : 34.800 euros

Puissance du moteur : 136 chevaux

Dimensions : 4,82 mètres (long) x 1,86 (large) x 1,55 (haut)

Qualités : moteur souple et économique, confort, ambiance "zen"

Défauts : rayon de braquage élevé, accessibilité à bord médiocre

Concurrentes : VW Passat 2,0TDI 140 Confort SW: 29 930 euros, Audi A6 Avant 2,0 TDI

Note : 14 sur 20

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.