Les temps sont durs pour Home Depot. L'enseigne américaine de bricolage - un des baromètres de l'économie américaine selon les analystes - a enregistré au premier trimestre un bénéfice net en forte baisse, à 356 millions de dollars, en retrait de 66% par rapport au deuxième trimestre 2007. Par action, le bénéfice atteint 0,21 dollar, soit nettement moins que les attentes des analystes, qui tablaient sur 0,37 dollar. En excluant la charge exceptionnelle, le groupe précise que le bénéfice par action atteint 0,41 dollar.

Le groupe de bricolage a annoncé, le 1er mai, la fermeture de 15 magasins et a indiqué renoncer à l'ouverture prévue de 50 autres, afin de faire face au ralentissement économique. La charge exceptionnelle liée à cette décision et passée au premier trimestre se monte à 543 millions de dollars, précise dans son communiqué Home Depot, confirmant ainsi peu ou prou le chiffre de 547 millions de dollars évoqué le 1er mai.

Mais cet élément exceptionnel n'est pas la seule explication du repli du résultat de l'enseigne de bricolage: les ventes se sont repliées de 3,4% à 17,9 milliards de dollars au premier trimestre. A périmètre comparable, le recul est même plus marqué, à -6,5%, selon le groupe.

"Les marchés du bricolage et de l'immobilier sont restés difficiles au premier trimestre", indique le PDG Frank Blake, cité dans le communiqué. Et d'ajouter: "en réalité, les conditions se sont détériorées dans plusieurs régions du pays". Signe tangible des conséquences du ralentissement sur la consommation, le montant moyen de la facture par client a baissé de 2,8% par rapport à la même période de 2007.