Siemens veut mettre un terme au scandale de corruption et pots-de-vin qui agite le groupe depuis près de deux ans. Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, le conglomérat allemand devrait en effet trouver à l'autonome un accord avec la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain.

Siemens est soupçonné d'avoir alimenté des caisses noires géantes, d'un montant estimé jusqu'ici à 1,3 milliard d'euros, qui lui servaient à verser des pots-de-vin pour l'attribution de grands contrats internationaux. L'affaire avait éclaté en novembre 2006.

Le quotidien, qui ne cite pas ses sources, explique que la justice américaine va "vraisemblablement" infliger au groupe industriel une sanction "qui correspond à deux fois la valeur de l'avantage économique de Siemens résultant des affaires de pots-de-vin". La SEC demanderait par ailleurs la mise en place d'une structure au sein du groupe pour empêcher que de tels actes de corruption ne se reproduisent à l'avenir.

Mais le journal estime en revanche "invraisemblable" que Siemens soit frappé d'une interdiction de participer à des appels d'offres aux Etats-Unis, parce que le groupe, coté à New York depuis 2001, y emploie environ 70.000 personnes.

Fin juillet, le groupe allemand avait annoncé qu'il demandait des dommages et intérêts à onze anciens dirigeants qu'il considère comme responsables dans cette affaire, estimant qu'ils avaient "manqué à leurs obligations de contrôle et de gestion entre 2003 et 2006" et qu'ils ont causé "des dommages financiers".