Wall Street a fortement profité de la chute du dollar et du repli du pétrole (qui a perdu près de 5 dollars) ce vendredi. Les places new-yorkaises ont été euphoriquees, accentuant leurs gains dans l'après midi, malgré les fortes pertes de Fannie Mae qui confirment les difficultés de la finance américaine.

Après deux séances de forte baisse, Fannie Mae poursuit sa dégringolade. L'organisme de refinancement hypothécaire américain a publié ce vendredi une perte nette de 2,3 milliards de dollars, sous l'effet de la crise des subprime et du marché de l'immobilier. Cette perte est plus de trois fois supérieure aux attentes des analystes. Fannie Mae a également annoncé la division par sept de son dividende. Le titre s'effondre donc, il perd 9,05% à 9,05 dollars. Son homologue Freddie Mac repart quant à lui à la hausse: + 0,17% à 5,90 dollars.

Les banques Citigroup et Merrill Lynch ont fait de même. Les deux établissements ont fortement baissé jeudi après l'annonce d'un accord avec la SEC, le gendarme américain des marchés financiers, portant sur le rachat d'obligations ARS (auction-rate securities, obligations à taux variable fixé par enchères). Elles s'engagent ainsi à racheter respectivement jusqu'à 20 et 12 milliards de ces obligations. Citigroup gagne de 4,98% à 19,39 dollars et Merrill Lynch reprend de 2,95% à 26,87 dollars.

MBIA est également bien orienté, gagnant 3,5% à 8,57 dollars. Tout comme Ambac en début de semaine, le rehausseur de crédit a fait part ce vendredi d'un bénéfice net au deuxième trimestre en forte hausse à 1,7 milliard de dollars. Hors exceptionnels, il ressort à 96 cents par action, alors que les marchés s'attendaient au contraire à une perte de 1,37 dollar.

Le repli des cours du pétrole, qui perd plus de deux dollars ce vendredi sur le Nymex, donne des ailes aux compagnies aériennes. United s'envole de 15,79% à 11,13 dollars, US Airways gagne 17,58% à 7,96 dollars et Continental est en hausse de 11,73% à 16,48 dollars. Delta et Northwest, qui vont bientôt fusionner pour former la première compagnie mondiale, progressent, respectivement de 3,75% et 5,35% à 9,12 et 11,20 dollars.

General Motors profite également de la baisse du brut. Le titre du premier constructeur américain gagne 2,87% à 10,03 dollars. Le groupe a par ailleurs annoncé qu'il avait conclu un accord à l'amiable pour mettre fin à une action en justice collective lancée par des actionnaires. Ford est encore mieux orienté: +8,23% à 5,26 dollars.

Sur le Nasdaq, Apple profite d'une recommandation favorable du Crédit Suisse pour gagner 3,66% à 169,55 dollars. En revanche, Google gagne 3,32% à 495,01 bien que le groupe ait admis que sa participation de 5% dans AOL, filiale de Time Warner, pourrait lui être désavantageuse.

Enfin, McDonald's gagne de 6,16% à 65,67 dollars. Le numéro un mondial de la restauration rapide a publié une croissance de 8% des ventes de ses restaurants ouverts depuis au moins 13 mois en juillet. Le groupe a notamment profité de très bonnes performances aux Etats-Unis.