Le groupe allemand Siemens, déjà confronté à un énorme scandale de corruption qui l'a obligé à modifier une partie de sa direction, subit en outre des revers dans ses performances.

Il annonce ce mercredi que son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice décalé 2007/2008 a chuté de 67% à 412 millions d'euros, un chiffre inéfrieur aux attentes.

Mêlme si le chiffre d'affaires sur la période a crû de 1% à 18,09 milliards d'euros.

Du coup, Siemens prévient qu'il faut désormais s'attendre une stagnation de ses résultats annuels et non plus à une hausse du bénéfice opérationnel, jusque là envisagée. Il conserve toutefois son objectif d'une croissance organique deux fois supérieure à la croissance de l'économie mondiale.

Et d'autres nuages noirs financiers se dessinent, notamment "une moins-value conséquente" attendue de la vente après restructuration de son activité de systèmes de télécommunications (SEN) et le coût d'éventuelles sanctions, en partculier du gendarme de la Bourse américaine, la SEC, à cause de ce scandale de corruption.

Enfin, Siemens achève son nettoyage de ses contrats à risque dans l'énergie et le transport ferroviaire avec une correction comptable sur le trimestre de 857 millions d'euros. Il indique que ce nettoyage est "bouclée pour l'essentiel".

Pour ne pas trop désespérer les marchés, le groupe allemand indique ce mercredi qu'il poursuit son programme de rachat d'actions récemment annoncé. Il a déjà racheté pour 2 millions de titres.