Alors que la séance sur les marchés boursiers a plutôt été calme lundi en raison de la fermeture des places de Londres et de Wall Street, les investisseurs vont peut-être réagir ce mardi sur les dernières déclarations, très mesurées, de l'ancien président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan. Ce dernier estime en effet qu'une récession de l'économie américaine reste probable en dépit de la stabilisation relative observée ces dernières semaines.

Dans une interview publiée ce mardi dans le Financial Times, l'ancien patron de la Fed déclare qu'"il y a plus de 50% de probabilité de récession". "Cette probablité a toutefois un peu reculé et je pense que la probabilité d'une récession sévère a reculé d'une façon marquée", ajoute-t-il.

Alan Greenspan estime qu'il est "trop tôt pour dire" si le pire de la crise financière est passé, expliquant que cela dépendra de la tenue du marché immobilier. Selon lui, les prix des logements vont perdre encore 10% par rapport à leurs niveaux de février, soit un déclin de 25% depuis que le recul s'est amorcé sur fond de crise des crédits à risque, les fameux "subprimes".

La combinaison la plus porteuse de risque, conclut Greenspan, serait d'assister à une augmentation plus forte que prévu de l'épargne des ménages associée à un affaiblissement du marché de l'emploi et à une restriction de l'accès au crédit.