Pétrole : le prix du baril en net recul ce lundi

Les cours du pétrole sont en net reflux ce lundi après leur nouveau record touché vendredi au terme de leur plus forte hausse jamais enregistrée en une séance. Il perd près de quatre dollars et se négocie autour des 135 dollars le baril.Vendredi aura été une journée historique pour les cours du pétrole qui ont bondi de plus de dix dollars en une journée - du jamais vu - et plus de quinze en deux jours. Le WTI américain a atteint vendredi soir un record absolu à plus de 139 dollars le baril en séance (139,12) et fini à 138,54 en hausse sur une journée de 10,75 dollars après avoir déjà pris 5,59 dollars le baril la veille.Les inquiétudes sur un affaiblissement de la demande mondiale, une reconstitution des stocks d'essence américains, et un rebond du dollar avaient amené jusque là une nette détente des cours, les investisseurs empochant les bénéfices de leurs placements sur le marché pétrolier.Mais jeudi dernier les propos de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), sur une possible hausse des taux d'intérêt européens au mois de juillet ont entraîné un nouvel accès de faiblesse du billet vert, pesant ainsi sur les cours du pétrole libellés en dollar. A cela s'est ajouté la publication vendredi des mauvais chiffres de l'emploi américain, qui font ressortir une nette hausse du taux de chômage en mai.Et selon l'agence nationale libyenne du pétrole, la remontée des cours ne devrait pas s'arrêter là. L'institution estime que le pétrole devrait augmenter prochainement jusqu'à un nouveau record à 140 dollars le baril. La banque d'affaires Morgan Stanley vise même plus haut. Elle estime que le baril de brut pourrait atteindre les 150 dollars d'ici le 4 juillet prochain.Ce lundi, le ministre du Pétrole du Qatar Abdallah al-Attiyah déclare dans une interview téléphonique à la chaîne de télévision Al Jazeera : "le problème, ce n'est pas du tout une crise de l'offre. Il n'y a pas de spectre de crise imminente de l'offre. Il n'y a pas de changement clair à l'horizon en ce qui concerne l'approvisonnement. Nous ne pouvons agir sur ce que nous n'avons pas. Le problème n'est pas un problème de pénurie de l'offre", a-t-il souligné. "Nous n'avons pas assisté dans le monde à des queues devant les stations service. Aucune queue non plus de tankers pétroliers devant les terminaux". A ses yeux, la raison de cette flambée est liée à la spéculation sur le marché des matières premières.Justin Lin, le nouvel économiste (chinois) de la Banque Mondial y est allé lui aussi de son pronostic en estimant que "les prix du pétrole resteront élevés pour un moment. Les projections de la Banque mondiale font ressortir un niveau compris entre 104 et 108 dollars le baril sur le moyen terme".
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.