Les conservateurs en tête, malgré tout

Dernière ligne droite avant les élections britanniques ce jeudi. A trois jours du scrutin, les conservateurs ont retrouvé une longueur d'avance. Mais tout reste possible.

Le troisième débat télévisé, jeudi dernier, a donné une petite bouffée d'air à David Cameron. Le leader des conservateurs a -de peu- remporté le débat, et cela se ressent un peu dans les sondages. Les deux derniers publiés, ce lundi matin, lors donnent 33/34% d'intentions de vote. Les libéraux-démocrates et les travaillistes sont au coude à coude, autour de 28% et 29% (voir tous les sondages ici).

Pour les conservateurs, ce ne sera pas assez pour remporter une majorité absolue. Mais cela en fait quand même les favoris pour mener une coalition. Certes, un tel résultat pourrait le mettre en seconde position en nombre de sièges, avec environ 250 députés, tandis que les travaillistes en auraient 280, et les libéraux-démocrates une centaine (la majorité absolue est à 325 sièges).

Mais Peter Mandelson, dans une interview à La Tribune (voir ici), reconnaît que si les travaillistes terminent en troisième position en nombre de voix, il leur sera pratiquement impossible de monter une coalition. Le public britannique ne comprendrait pas que Gordon Brown s'accroche à Downing Street, alors que son parti pourrait enregistrer son pire score depuis... 1918 (son point bas de 1983 était de 28%).

Les conservateurs restent donc les mieux placés. Mais, sauf s'ils réussissent à frôler la majorité absolue et peuvent compter sur les quelques voix des unionistes d'Irlande du Nord, ils vont avoir besoin de monter une coalition. Or, s'entendre avec les lib-dems sera contre-nature. La base du troisième parti britannique est au centre-gauche. Ils ne veulent pas être trop proches des Américains, envisagent d'abandonner la dissuasion nucléaire, proposent de radicalement encadrer les banques... Loin, très loin de la politique des conservateurs.

Et surtout, les Tories ne veulent pas entendre parler d'une réforme électorale, tandis que c'est la principale revendication des lib-dems (pour aller vers un système plus proportionnel). Les négociations les jours après le vote risquent d'être tendues. Mais David Cameron est, malgré tout, favori pour s'installer à Downing Street.

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Commentaire 1
à écrit le 03/05/2010 à 14:45
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Si le dernier sondage Ipsos Mori dans les circonscriptions marginales est bon, Cameron aura peut être un courte majorité, et évitera d'avoir à discuter avec Clegg. <A Href="http://www.ipsos-mori.com/researchpublications/researcharchive/poll.aspx?oIte...

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