Des doutes sur un changement de Cap

Cap Gemini n'est visiblement pas garanti de pouvoir dégager, au travers d'une grosse acquisition, un taux de retour sur investissement supérieur au coût de ses capitaux propres

Contrairement aux idées reçues, la crise ne constitue pas toujours une source d?opportunités de gros achats à bon compte pour les groupes les plus confortablement dotés. Cap Gemini en est un bon exemple. Fort d?une trésorerie nette pléthorique de plus de 550 millions d?euros, soit l?équivalent de 12% de la capitalisation boursière de la SSII, Paul Hermelin, son directeur général, hésite encore à allouer ses ressources à d'importantes opérations de croissance externe même si de petites acquisitions ciblées ne sont pas exclues.

Pourtant, on pourrait imaginer que, à l?image d?un nombre croissant d?entreprises, le groupe soit tenté de faire de belles emplettes pour contrecarrer la morosité de son développement organique. Il y a un quinze jours encore, le groupe a abaissé une nouvelle fois sa prévision de chiffre d?affaires annuel. Son recul devrait atteindre cette année 5,5% à périmètre constant. Seulement voilà, Cap Gemini n?est visiblement pas garanti de pouvoir dégager, au travers d?une grosse acquisition, un taux de retour sur investissement supérieur au coût de ses capitaux propres.

Dès lors, il n?est pas étonnant de voir la direction évoquer une possible redistribution de ses excédents de richesses aux actionnaires sous la forme d?un dividende exceptionnel l?an prochain. Mais peut-être mieux vaut-il opter pour cette solution de facilité plutôt que de se risquer à payer un actif supposé bradé dans un contexte où la visibilité sur l?activité économique fait encore défaut.

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