C?est un comble. Le groupe français Gemalto, numéro un mondial de la sécurité numérique, est à l?origine de ce qu?il est convenu d?appeler le "bug" de l?an 2010. Depuis le 1er janvier, quelque 30 millions de cartes bancaires émises en Allemagne sont partiellement, voire totalement, inutilisables, leurs puces électroniques n?ayant pas reconnu la nouvelle année.
Dans un communiqué publié ce mercredi, Gemalto indique développer avec les banques allemandes "une procédure corrective" visant à éviter le remplacement des cartes concernées. Faute avouée, à demi pardonnée ? Pas vraiment, puisque le cours de Bourse du numéro un mondial de la carte à puces a dévissé de 3,37% à 29,70 euros. Un coup d?autant plus dur que Gemalto a été l?une des stars boursières de 2009, avec un bond de près de 70%.
Il est vrai que cette "success story" avait commencé à être légèrement écornée par un chiffre d?affaires décevant au troisième trimestre, qui avait mis la puce à l?oreille des investisseurs : 2010 allait-elle s?avérer aussi bonne que 2009, sur le plan boursier ? C?est dire si Gemalto, pour rester une vedette de la Bourse, doit régler rapidement le bug allemand, et rassurer avec ses prochaines publications financières. Revers positif de la médaille, la valorisation du groupe, que le bureau d?analyses financières CM-CIC jugeait récemment "attractive", l?est plus que jamais.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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