Forer des puits de pétrole, c'est un peu comme jouer à la roulette. Cela peut rapporter gros comme cela peut coûter très cher. Si fin décembre, Maurel et Prom a pu goûter au confort de cette réalité - avec le forage réussi du champ d'Onal au Gabon - il a souffert aujourd'hui de la contrepartie de cette même réalité. La junior pétrolière a en effet annoncé l'abandon de l'exploitation d'un puits au Congo. Jusqu'ici rien de bien catastrophique même si cet évènement devrait se traduire par une charge sur les comptes 2010. En revanche, à creuser sans fin des puits sans fonds et sans pétrole au fin fond de l'Afrique, Maurel et Prom y a aussi laissé quelques plumes en 2009. Ce que le groupe appelle des « charges d'exploration » liées aux échecs dans le forage et de surcroît « exceptionnellement élevée », le marché appelle cela un avertissement sur résultats dans la plus pure tradition. La sanction est sans appel : le titre a décroché aujourd'hui de 6,62 %. Peut-être un peu trop grisé par ces derniers succès, la junior pétrolière a oublié qu'historiquement, seul un puit sur quatre explorés regorge d'hydrocarbures. Et vu les coûts induits, mieux vaut ne pas grandir trop vite surtout quand on est une junior.
Puits sans fond pour Maurel et Prom
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