S?il en doutait encore fin novembre, Paul Hermelin, directeur général de Cap Gemini, a tout intérêt à relancer avec conviction la machine des investissements. Quitte à multiplier les petites acquisitions ciblées. L?actualité du jour abonde dans ce sens. Le groupe de services informatiques vient de décrocher un contrat pluriannuel, dont le montant n?a pas été communiqué mais que l?on peut penser généreux. Il s?agira de prendre en charge les relations avec les fournisseurs et la gestion de certaines dépenses d?approvisionnement pour le compte du géant de l?agroalimentaire Kraft Foods. Et cela grâce entre autres à la technologie de la société IBX rachetée début février. L?annonce a permis au titre de résister au léger repli de la Bourse de Paris. Mais, l?on ne peut exclure que le marché attende maintenant que Cap Gemini confirme le tir en employant son trésor de guerre.
Fin décembre, la SSII était assise sur des disponibilités nettes supérieures à 1 milliard d?euros. Autant de ressources potentiellement valorisables à condition de les utiliser à bon escient. Dans le cas de Gap Gemini, l?équation raisonne presque comme une évidence. Il suffit, comme au travers de l?expertise d?IBX, que la société rajoute une corde à son arc pour remporter de beaux appels d?offre. La notoriété s?entretient à mesure que l?on capitalise sur sa marque, notamment via de la croissance externe. Un catalyseur dont l?action pourrait bien avoir besoin dans un avenir proche. Son cours a dépassé ses niveaux précédant la chute de Lehman Brothers et devance de 10 points le CAC40 depuis le début de l?année. Résultat des courses : à 20,5 fois les bénéfices attendus cette année par le consensus Bloomberg, le titre commence à devenir cher. A moins que Cap Gemini ne propose de nouvelles histoires au marché.
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