Dans le langage familier, une relique s?apparente aux dires du Petit Larousse Illustré à un vieil objet sans valeur. Pour Keynes, c?était l?or qu?il affublait en plus du sobriquet de barbare en 1923 dans sa théorie de la "barbarous relic". Mais les temps ont changé. Les deux plus graves crises financières de l?histoire ont eu lieu à près de quatre-vingt ans d?intervalle. A cela près que la dernière n?est pas tout à fait terminée.
Comme la fois précédente, le métal jaune reste un précieux bien de repli. Près de 200% en cinq ans, plus de 14% depuis le début de l?année. La valeur est bel et bien refuge. Avec en prime un maintien à des niveaux proches de ses plus hauts annuelles historiques de 1.250 dollars l?once d?or. Tout cela pour à peine 30 grammes. Et cela fait déjà quelques mois que cela dure. Les opérateurs peinent encore à effacer de leur mémoire les vieux démons de la récession. L?horizon reste flou. Même si disséminés de ci de là, des indicateurs conjoncturels en provenance d?outre-Atlantique comme les statistiques de l?emploi laissent espérer un léger mieux.
Au bout du compte, les indices boursiers n?arrivent toujours pas à redépasser leur cours de début d?année. Et ce n?est pas près de changer. Pas tant que les lingots continueront de s?arracher à prix d?or.
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