Il ne se passe plus un jour sans qu?une valeur appartenant au compartiment des petites et moyennes capitalisations ne se distingue en Bourse, par des volumes d?échanges totalement inhabituels, souvent accompagnés de variation de cours qui le sont tout autant. Archos en est encore aujourd?hui la parfaite illustration. Le titre de ce spécialiste des produits numériques a vu depuis le début de la séance près d?un quart de son capital changer de mains contre 38,7% à l?issue de la journée d?hier à l?issue de laquelle l?action a flambé de 34, 09%. L?annonce d?un lancement conjoint avec Alcatel d?une offre combinant smartphone et tablette ne saurait justifier à elle seule un tel engouement.
Même chose pour Euro Disney dont on peut penser que les signes d?amélioration de son activité trimestrielle ne constituent par le principal élément d?explication au doublement de son cours de Bourse en un mois et demi. Et cela sachant que 13,26% des titres en circulation ont été traités hier. Il semblerait que le retour progressif des fonds d?investissements sur les marchés actions au fil des décollectes sur le segment obligataire et l?attractivité des midcaps nourrissent un flux acheteur assez fort sur ce type de titres spéculatifs.
Le recul de l?aversion au risque a pour effet mécanique de favoriser les actifs les plus risqués où l?effet de levier potentiel est le plus important. Les petites et moyennes capitalisations en situation de "recovery" en font partie. Et cela sachant que, comme nous le confiait récemment un opérateur de salle de marché, les day-traders, ces investisseurs particuliers aguerris qui tirent l?essentiel de leurs revenus de la Bourse, peuvent parfois contribuer jusqu?à 20% des volumes échangés sur ce type de titres en une seule séance. Ce phénomène pourrait encore perdurer tant que le sentiment de marché restera bon et que la reprise des flux sur les marchés actions se poursuivra. Gare tout de même aux effets d?emballement et aux illusions d?optique qu?ils génèrent sur des modèles économiques encore fragiles.
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