Municipales à Toulouse : Jean-Pierre Plancade présente son programme et assure n’avoir "rien à perdre"

Le récent sondage qui le donne à 2 % d’intentions de vote au premier tour, Jean-Pierre Plancade n’en a que faire. "Le seul vrai sondage, c'est celui des urnes", assure le candidat aux élections municipales toulousaines, qui a dévoilé le 6 mars son programme.
Jean-Pierre Plancade, candidat sans étiquette à la mairie de Toulouse. / DR

C'est à une présentation officielle de son programme que Jean-Pierre Plancade a convié la presse. Un document synthétique de huit pages dont le candidat sans étiquette à la mairie de Toulouse est très fier.

"Au total, deux cent personnes ont travaillé dessus, assure-t-il. Des experts de chacun des sujets traités."

Le sénateur (Rassemblement démocratique et social européen), qui se présente à la tête d'une liste plurielle mais rappelle son positionnement historique "à gauche", entend mettre l'accent sur deux grandes ambitions pour la Ville rose.

"D'une part, nous souhaitons qu'elle rayonne davantage au niveau international, et d'autre part, nous voulons développer une démocratie de proximité vivante", annonce-t-il.

5.000 emplois créés avec le "véhicule automatisé aérien" ?

Pour booster l'image internationale de Toulouse, le candidat mise notamment sur l'une de ses propositions phares, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre : le "véhicule automatisé aérien", qu'il souhaite déployer à Toulouse et pour lequel il nourrit de grandes ambitions industrielles.

"Nous pourrions être les premiers à le construire, assure-t-il. Cela pourrait générer entre 4.000 et 5.000 emplois à Toulouse. Et c'est réalisable. Nous en avons le savoir-faire. Je veux dire au monde entier : "ici, nous savons faire ça".

" La question des transports en commun reste d'ailleurs l'un des points centraux du programme de l'ancien président de Tisséo, qui affirme pouvoir financer la création d'une troisième ligne de métro à Toulouse "sans augmenter la pression fiscale".

Sa solution ?

"Si toutes les collectivités locales prenaient en charge directement leurs politiques sociales et si nous empruntions sur cinquante ans au lieu de vingt, alors nous pourrions financer cette troisième ligne."

Soucieux que les citoyens ne prennent leur véhicule personnel "qu'en cas d'absolue nécessité", le candidat prévoit d'ailleurs, s'il est élu, de "réaliser un audit auprès du personnel municipal afin de vérifier que tout le monde a besoin de venir travailler tous les jours à la mairie".

Et d'ajouter : "Il faut mettre en place une stratégie : quand on peut travailler de chez soi, qu'on le fasse."

Dynamique culturelle

Jean-Pierre Plancade entend également faire briller Toulouse sur le plan culturel. S'il n'envisage pas de créer un grand événement qui permettrait d'identifier la ville à l'échelle internationale - "une telle chose ne se décrète pas, mais doit venir des acteurs culturels eux-mêmes", assure-t-il -, le candidat souhaite développer "une véritable dynamique". Ses projets : créer une résidence d'artistes, l'"Ostal Gardel", qui permettrait d'accueillir des artistes du monde entier, transformer le Conservatoire de Toulouse en "grande école internationale", mettre en réseau les écoles de théâtre du territoire et créer "un grand centre de congrès de 5.000 places".

Repenser les quartiers villageois

Le deuxième grand axe du programme de la liste de Jean-Pierre Plancade concerne "la démocratie de proximité".

"Nous souhaitons réaffirmer l'existence de quartiers villageois, explique le candidat. Pour cela, nous voulons que les mairies annexes fonctionnent différemment, avec un élu présent en permanence et qui aura à sa disposition une équipe de policiers municipaux et d'ouvriers d'entretien de la voie publique."

Un concept proche de celui des maires d'arrondissements ? "C'est l'idée", confirme Jean-Pierre Plancade.

"Il faut que les citoyens puissent toucher leurs élus", estime le candidat, qui décline les grandes propositions sociales de son programme : multiplication du nombre de places en crèche, développement des lieux d'activités pour les seniors et réflexion sur la prise en charge des soins médicaux des retraités les plus modestes.

Sécurité : tolérance zéro

Sur le volet de la sécurité, Jean-Pierre Plancade s'annonce intraitable.

"Je pense que la ville doit être sûre et sereine, ce qu'elle n'est pas aujourd'hui. Je suis pour la tolérance zéro. Je veux que la République soit présente partout. Je veux que l'on puisse marcher librement, tranquillement, dans cette ville. La sécurité est la première des libertés."

Le candidat, qui souhaite doubler le nombre de policiers municipaux et les armer la nuit, l'affirme :

"Il faut que les voyous sachent qu'ils ne sont pas les bienvenus dans cette ville."

"Le seul vrai sondage, c'est celui des urnes"

Interrogé sur le récent sondage réalisé par Ipsos pour France 3 Midi-Pyrénées, France Bleu Toulouse et La Dépêche du Midi et publié le 25 février dernier, qui le donne à 2% d'intentions de vote au premier tour, Jean-Pierre Plancade se dit confiant.

"Si j'avais cru aux sondages, je ne serais plus sénateur depuis longtemps, sourit-il. Ce que disent ces sondages n'a strictement rien à voir avec ce que j'entends tous les jours dans la rue. Le seul vrai sondage, c'est celui des urnes."

Le candidat, qui estime que "l'UMP et le PS donnent aujourd'hui un spectacle pas possible", assure s'être lancé dans une bataille politique avec un grand "P".

Et d'ajouter : "Nous ne sommes pas à la recherche de titres. Nous n'avons rien à perdre."

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