Rentrée scolaire : assurer son année grâce aux cours en ligne !

Alors que les élèves retrouvent les bancs de l'école, tour d'horizon des startups qui peuvent s'imposer dans les cours en ligne. Entretien avec Ivan Ostrowicz, cofondateur de Domoscio, startup spécialisée dans la mémorisation.

Ah les MOOC, depuis le temps qu'on en parle, de ces cours en ligne gratuits et ouverts à tous... bien que leur essor en France date d'il y a plus d'un an, ils ne sont pas encore connus de tous, loin de là. Et les acteurs qui se cachent derrière et qui font le gros de l'innovation pédagogique restent méconnus du grand public. Dans cette logique pragmatique, je vous propose dans les billets qui viennent de donner la parole à des acteurs parfois méconnus du grand public, les startups. Les institutions et leurs profs vedette tendent à occuper l'espace médiatique, au point que l'on finit par oublier que l'essentiel de l'innovation vient d'acteurs émergents comme les startups.

 A travers une série d'interviews, je vous propose au cours des semaines et des mois qui viennent de faire un tour d'horizon des startups et entreprises innovantes qui pourraient imposer à court ou à moyen terme leur marque dans l'écosystème MOOC, et dans le numérique éducatif en général. Elles prennent toutes les formes possibles et imaginables. Tandis que certaines se spécialisent dans la conception de MOOC et s'orientent vers la prestation de service, d'autres éditent leurs propres contenus, quand elles ne se spécialisent pas dans l'innovation technologique. Une diversité qui reflète la complexité de l'écosystème numérique.

Toutes partagent cette volonté inébranlable d'innover, une agilité et une détermination sans pareil. Mais trêve de bavardages, entrons dans le vif du sujet. Je vous propose de commencer par Domoscio, une startup spécialisée dans la mémorisation. Elle m'est chère car j'ai moi-même cherché à développer un projet basé sur le même principe il y a quelques années, avant d'abandonner pour commencer ma thèse. Je suis donc allé à la rencontre d'Ivan Ostrowicz, confondateur de Domoscio avec Benoît Praly, pour lui poser quelques questions.

Tout d'abord, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre startup, le produit que vous développez, son principe ?

Nous n'aimons pas forcément apprendre, nous voudrions surtout savoir. Or entre l'étape « j'apprends quelque chose de nouveau » et « je sais » il y a l'étape « Je travaille ». Et soyons sincères : qui aime passer des heures à réviser ? Le constat est que nous oublions 80% de ce que nous avons appris après un mois. Des scientifiques ont démontré que le taux d'oubli est prévisible et mesurable par un modèle mathématique; qu'il y a un moment optimal pour réviser, personnel à chaque personne et à chaque notion apprise; et qu'en privilégiant des tests ciblés et unitaires, il est possible d'améliorer la mémoire à long terme.

Domoscio propose une technologie qui permet de structurer du contenu et de gérer le planning du « quoi » et « quand » il faut réviser. Cette planification automatique s'adapte à chacun pour réussir plus en optimisant le temps de travaille. Lamachineareviser.com est notre site ouvert à tous les publics.

Pouvez-vous nous citer quelques projets (startups ou autres) qui se rapprochent de ce que vous développez, et ce qui vous différencie de ces projets ?

Il existe des startups dans le monde de la révision adaptative comme Cerego ou Memrise. D'une part, notre solution n'est pas limitée à un seul type de contenu. Un utilisateur peut saisir tout type de contenu et le partager. Par ailleurs, notre technologie n'est pas isolée. Notre moteur statistique de planification adaptative peut être embarqué dans d'autres solutions de type LMS, application smartphone, MOOC ou solution RH sous différentes formes simples d'intégration.

Quels sont les principaux bénéfices en termes pédagogiques ? Quelles sont les domaines de l'apprentissage où l'approche est pertinente et ceux où elle montre ses limites ?

Aujourd'hui avec les ressources disponibles sur internet (Google, Youtube, MOOC...),  on peut tout apprendre. Or le jour d'un examen ou en situation de crise, si nous n'avons pas retenu les fondamentaux ou les bons réflexes on peut courir à l'échec voir plus grave en cas  de problème de sécurité.

Prenons l'exemple de l'examen de Philosophie du BAC, nous apprenons en cours et par la pratique à structurer et à rédiger une dissertation. Mais, une mauvaise  citation ou une mauvaise référence à une notion entrainera la mauvaise note. Notre technologie aide facilement à savoir quel philosophe à dit quoi sur quel sujet. C'est dans la révision des ces fondamentaux que notre technologie fait gagner du temps pour être plus efficace.

Dans ce sens, en entreprise et en situation de crise, on doit pouvoir répondre rapidement et sans erreur. Un oubli ou une méconnaissance pourrait entrainer des causes ou conséquences graves. Allez-vous regarder Google en cas d'incendie du bâtiment ?

Est-ce que cette approche pourrait être suivie dans le cadre des MOOC ? Est-ce techniquement faisable ?

D'un point de vue technique notre technologie est facilement intégrable à des plateformes de LMS ou MOOC comme OpenEdx ou Moodle.

Le but final d'un MOOC est d'apprendre et savoir sans forcement vouloir obtenir un diplôme ou un certificat. Notre technologie  apporte une approche pédagogique à un MOOC pour permettre de :

-   Créer, mettre à jour et enrichir les fiches de révision par la communauté d'étudiants,

-   Garder l'individualisation du processus de révision par la capacité de la technologie de Domoscio à s'adapter à chacun,

-    Réviser facilement les notions apprises pour que les fondamentaux et les notions soient acquises.

Dans quel type de MOOC Lamachineareviser.com pourrait être utile ?

Lamachineareviser.com et même le simple fait de réviser ont moins de sens dans des MOOC comme par exemple « Ecrire une œuvre de fiction ». Une démarche pédagogique telle que nous proposons avec Lamachineareviser.com a tout son sens dans des MOOC sur des sujets comme le marketing, langues, histoire, réglementations/normes ou formations au management.

L'année dernière, vous avez utilisé Lamachineareviser.com pour aider des élèves à réviser le bac. Quels ont été les retours ?

Très positif ! Nous avons eu un accueil au delà de nos objectifs avec 1,5% des bacheliers qui ont crée un compte sur Lamachineareviser.com en seulement 3 moins d'existence. Au vue de ce succès nous avons élargi le contenu disponible sur la plateforme en nous concentrant sur les niveaux scolaires de la 6eme et de la 3eme. En plus, nous travaillons sur des nouvelles fonctionnalités comme le tutorat, les badges ou une meilleure interconnexion avec les réseaux sociaux.

Quels sont selon vous les publics les plus à même d'adopter l'outil ? Les lycéens, les étudiants, le public de la formation continue ?

Tous ! Les apprenants voulant optimiser leur temps de révision pour leur examen (BAC, BEPC, Médecine, ...). Plus précisément, les étudiants pour partager leurs propres fiches de révision. Toute personne en formation initiale ou continue dans un objectif de gagner du temps et de garantir une réussite. Sans oublier aussi la formation en entreprise qui permettra de mieux gérer le budget de formation et le capital humain.

Pour terminer, comment vous est venu l'idée de développer ce projet ? Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ?

Presque tous les entrepreneurs disent la même chose : J'ai trouvé un problème de la vie quotidienne qui n'était pas résolu ou que les solutions existantes n'étaient pas adaptées. C'est comme cela que Benoit, voulant pratiquer d'autres activités en dehors de ses études en école d'ingénieur,  s'est lancé à la recherche du comment optimiser sont temps de révision et assurer sa réussite. Aujourd'hui, nous sommes une équipe polyvalente avec une large expérience dans la formation, la pédagogie de l'apprentissage, la conduite de changement et la gestion de compétences.

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Commentaires 2
à écrit le 03/09/2014 à 9:27
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Avant de vouloir enseigner aux autres, merci de relire et corriger les nombreuses fautes de l'article.

à écrit le 02/09/2014 à 22:27
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Pas sûr d'avoir compris. On paye en gros 70 Mds d'euros par an pour que nos gamins apprennent quelque chose, et il faut qu'ils "sauvent" leur année en suivant des cours en ligne? Mais alors, qu'on ferme l'école! Sinon, c'est qu'il serait opportun ...

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