Bruckner à la Bastille : la démesure parfaitement maîtrisée par Semyon Bychkov

L'orchestre de l'Opéra de Paris était au grand complet samedi 23 mars pour cette 8eme symphonie d'Anton Bruckner. L'occasion de se plonger dans cette oeuvre aussi lumineuse que ténébreuse, hurlante que silencieuse.
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La symphonie numéro 8 d'Anton Bruckner est comme un monstre. Pas un monstre rebutant, non. Mais un monstre dans ses proportions orchestrales, ses variations harmoniques, dans le registre de ses thèmes, l'oeuvre apparaissant tout à la fois sacrée et profane, lumineuse et ténébreuse, hurlante et silencieuse, débridée et introvertie. On est là devant un morceau de vie, un tourbillon humain où Bruckner s'est laissé entraîné mais sans aucune passivité. Et sa musique n'est pas quelque chose que l'on écoute mais un fragment de méditation qui nous prend aux tripes, nous exalte et nous replace à notre juste place. Celle d'un être de chair et de sang face à la cosmogonie musicale.
Quelle oeuvre grandiose en effet. Et quel plaisir de l'écouter sur la scène de la Bastille où l'on a trop rarement l'occasion d'aller écouter ce type d'évènement. A la baguette, un homme aguerri à ce type de performance et bon connaisseur de Bruckner : Semyon Bychkov. Après Wagner et Richard Strauss qu'il vient de diriger aux quatre coins du monde, le voici donc à Paris pour cette 8eme symphonie avec l'Orchestre de l'Opéra de Paris. Il n'y a rien de trop dans sa direction. Ni trop, ni trop peu. Il contient ainsi parfaitement la fougue mystique et les élans esthétiques du compositeur. Les instruments en nombre monstrueux filent et se déplacent ensemble et non pas à l'unisson. Les impressions sonores sont ainsi parfaitement claires et identifiées, nous permettant de partir très loin vers les sommets harmoniques. Bruckner, le compositeur de la démesure, est décidément un enchanteur.

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Commentaire 1
à écrit le 25/03/2013 à 19:25
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Je ne suis absolument pas d'accord avec cette critique. Grand amateur de Bruckner, c'est avec une excitation non dissimulée que je me suis précipité pour prendre ma place afin d'assister à une des plus belle oeuvre de musique jamais créée. Malheureu...

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