La Bourse de Paris a perdu 6,22% cette semaine

La Bourse de Paris a encore enregistré une forte baisse (-6,22%) cette semaine. Les marchés se sont à nouveau caractérisés par une forte volatilité. Le secteur bancaire attise toujours les craintes des investisseurs. Lundi, le CAC est passé sous la barre des 2.600 points. Un rebond a bien eu lieu mercredi, mais vendredi, l'indice phare de la Bourse de Paris termine la semaine à 2.534 points.

Les mauvaises nouvelles se multiplient dans la finance. Lundi, la semaine a débuté par l'annonce d'une augmentation de capital géante de la banque britannique HSBC. Mais cette nouvelle a rapidement été occultée par la publication de pertes colossales, 100 milliards d'euros, chez l'assureur américain AIG. Cette information a fait plonger la Bourse de Paris, le CAC 40 a cassé le seuil symbolique des 2.600 points, perdant 4,44% à la clôture.

Le reste de la semaine a été à l'avenant. Mardi, l'action Natixis est passée sous la barre d'un euro par titre. Mercredi matin, Crédit Agricole a publié un bénéfice net en baisse de 75% sur l'année et une perte nette au quatrième trimestre. Le soir, Dexia a annoncé être exposée à hauteur de 13 milliards d'euros aux pays de l'Est. Vendredi, toutes les attentions se sont portées sur BNP Paribas, qui menait un nouveau round de négociations avec les autorités belges et les dirigeants de Fortis pour tenter de reprendre une partie des actifs du groupe du Benelux.

Au final, BNP Paribas recule de 16,37% sur la semaine, Société Générale abandonne 20,48%, Crédit Agricole chute de 21,57% et Dexia plonge de 31,85%. Hors CAC 40, Natixis perd 25,09% et ne vaut plus que 82 centimes. L'assureur Axa enregistre un repli hebdomadaire de 15,09%.

Le secteur automobile, lui aussi, est au c?ur de la tourmente. Les mauvais chiffres de ventes se sont succédés partout en Europe durant toute la semaine et jeudi, les constructeurs européens ont annoncé tabler sur une chute de 20% de leur production en 2009 et un repli de 25% de leurs ventes. Vendredi, Standard & Poor's a dégradé la note de la dette des français Renault et Peugeot, la plaçant sous perspective négative. Sur la semaine, Renault abandonne 6,03% et Peugeot 6,88%.

Les cours du pétrole, eux aussi, ont été marqués par une forte volatilité. Lundi, ils évoluaient autour des 40 dollars le baril et ils terminent la semaine autour des 44 dollars. Mais leur progression n'a pas été continue. Ils ont multiplié coups de frein et accélérations, ce qui a eu un impact fort sur les valeurs sensibles aux évolutions des matières premières, en particulier ArcelorMittal. Le sidérurgiste termine la semaine sur une chute totale de 7,09%, après avoir perdu 7,64% lundi, rebondi de plus de 12% mercredi et rechuté de 8,52% jeudi.

La construction résiste

Enfin, le secteur de la construction a canalisé les attentions, de nombreuses entreprises du secteur ayant publié leurs résultats 2008 cette semaine. Ces bilans annuels se sont révélés plutôt solides que prévu. Bouygues a dégagé un bénéfice en hausse de 9%. Vinci a vu son résultat net progresser dans les mêmes proportions. La semaine a également connu le fin mot de l'histoire au sujet de l'augmentation de capital de Saint-Gobain, Wendel, son premier actionnaire, a accepté d'y souscrire.

Finalement, les valeurs du secteurs comptent parmi les rares hausses hebdomadaires ou les plus faibles replis, Bouygues a reculé de 0,31%, Vinci a pris 2,12%, et Saint-Gobain affiche la meilleure progression de la semaine: +3,82%.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bouygues bénéfices artificiels, obtenus grace a la reprise des programmes immobiliers "pourris" et invendables par le concours de l'Etat, amitié Nocola / Martin - Ces maneouvres trouveront leurs limites tot ou tard.

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