Wall Street marque une pause, Microsoft plonge

Les places américaines n'ont pas trouvé de tendance ce vendredi, alors que les valeurs technologiques sont mal orientées dans le sillage des résultats décevants de Microsoft. Le Dow Jones gagne 0,26% à 9.093 points, le S&P 500 progresse de 0,30% à 979 points mais le Nasdaq abandonne 0,39% à 1.966 points.

Retour sur terre à Wall Street. Les marchés américains, qui avaient cédé à l'euphorie jeudi après une nouvelle série de résultats d'entreprises supérieurs aux attentes, ont été ramenés à la raison par les mauvais chiffres publiés jeudi soir par Microsoft et American Express. Les valeurs technologiques ont fortement pesé sur la tendance, alors que le Nasdaq restait sur douze séances consécutives de hausse. En outre, la forte chute de l'indice du moral des consommateurs a été confirmée.

A la clôture, le Dow Jones gagne 0,26% à 9.093 points, le S&P 500 progresse de 0,30% à 979 points mais le Nasdaq abandonne 0,39% à 1.966 points.

Sur le front des statistiques, l'indice de confiance des consommateurs, mesurée par l'Université du Michigan, est finalement ressorti à 66 en juillet, après avoir été initialement estimé à 64,6. Au mois de juin, ce chiffre, particulièrement suivi alors que la consommation des ménages est le moteur traditionnel de la croissance américaine, avait touché 70,8. Les économistes attendaient une indice final de 65, mais l'euphorie née ses derniers jours en raison des bons résultats d'entreprises avait laissé espérer que la chute du moral des ménages soit encore moins forte.

Du côté des valeurs, Microsoft plonge de 8,26% à 23,45 dollars après la publication de résultats décevants jeudi soir. Le premier éditeur mondial de logiciels a affiché des ventes nettement en deçà des attentes des marchés au titre de quatrième trimestre de son exercice décalé 2008-09. Son chiffre d'affaires a chuté de 17% sur la période, passant de 15,84 milliards à 13,1 milliards de dollars. Surtout, les marchés n'avaient pas anticipé un tel repli, puisqu'ils misaient sur des revenus de 14,5 milliards de dollars. En termes de profits, la firme de Redmond, qui a annoncé en janvier la suppression de 5.000 emplois dans les 18 prochains mois, accuse un recul de 30% sur un an, avec un bénéfice net de 3,04 milliards de dollars contre 4,30 milliards un an plus tôt. Cela représente 34 cents par action, soit deux cents de moins que les attentes des marchés. Autre vecteur d'inquiétudes: Microsoft n'a pas fournir de prévisions pour le prochains mois.

Forte baisse également pour Amazon.com (-7,86% à 86,49 dollars). Le distributeur en ligne fait lui les frais de la forte baisse de sa marge opérationnelle, tombée à 3,4% au deuxième trimestre contre 5% lors des trois premiers mois de l'année. Le bénéfice net a lui reculé de 10%, à 142 millions de dollars. Par action et hors exceptionnels, il ressort à 32 cents, en ligne avec les attentes des marchés. Les ventes, en revanche, s'établissent en dessous du consensus. Le chiffre d'affaires a progressé de 14% sur un an à 4,65 milliards, contre 4,69 milliards escomptés par les analystes. Côté perspective, le groupe Internet attend des ventes comprises entre 4,75 milliards et 5,25 milliards de dollars au troisième trimestre, contre 4,92 milliards anticipés par les opérateurs. Et le bénéfice opérationnel pourrait reculer de 36% sur la période.

Troisième groupe à publier ses performances trimestrielles jeudi soir, American Express a également déçu les investisseurs en indiquant que les incidents de paiements de ses clients avaient atteint des niveaux record. Du coup, ses profits ont été divisé par près de deux au deuxième trimestre, tombant à 337 millions de dollars. Ces derniers ont par ailleurs été affectés par le remboursement des aides publiques reçues dans le cadre du plan Tarp. Hors exceptionnel, le bénéfice par action (BPA) s'élève à 27 cents, soit un cent de mieux que le consensus. Ses revenus ont fondu de 18% sur la période, à 6,1 milliards de dollars, légèrement en dessous des attentes. Le titre fini en très légère hausse de 0,20% à 29,51 dollars.

Schlumberger cède 0,74% à 57,34 dollars. Le numéro un mondial des services parapétroliers a accusé un repli de 57% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 613 millions de dollars. Hors exceptionnels, les profits se chiffrent à 68 cents par titre, là où les marchés avaient anticipé 64 cents. Le groupe a été pénalisé sur ces trois mois par la faiblesse de l'activité de forage en Amérique du Nord et affiche ainsi une chute de 18% de son chiffre d'affaires. Celui-ci s'établit à 5,33 milliards de dollars, lui aussi très légèrement supérieur aux attentes. Mais les marchés n'apprécient pas les commentaires du groupe, qui n'entrevoit pas un rebond des dépenses de ses clients cette année.

Exelon s'affiche en hausse de 0,76% à 54,44 dollars. Le premier producteur américain d'énergie nucléaire a publié ce vendredi un bénéfice net de 657 millions de dollars au deuxième trimestre, en baisse de 12% sur un an. Mais hors exceptionnels, notamment les frais engagés pour tenter de racheter son concurrent NRG Energy, le BPA dépasse les attentes de 6 cents à 1,03 dollar. Ses revenus ont reculé de leur côté de 10%, à 4,14 milliards de dollars. Le groupe a par ailleurs maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année, à savoir des profits allant de 90 cents à 1 dollar par action, là où les opérateurs misent sur 1,05 dollars. En début de semaine, Exelon avait indiqué qu'il retirait son offre de rachat de 7,4 milliards de dollars sur NRG, renonçant ainsi à devenir le premier producteur américain d'électricité.

Enfin, Fortune Brands prend 0,23% à 39,30 dollars. La holding américaine a pourtant battu le consensus au deuxième trimestre, dégageant 100 millions de dollars de profits. Cela représente 70 cents par action et hors exceptionnels, contre seulement 63 cents escomptés par les analystes. Le groupe, présent notamment dans le secteur des vins et spiritueux mais aussi dans les équipements de golf, a vu ses ventes chuter de 17% sur la période, à 1,7 milliard de dollars. Mais Fortune Brands a revu à la baisse la borne supérieure de sa fourchette de prévision de bénéfices annuels. Cette dernière passe ainsi de 2-2,50 dollars à 2-2,30 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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bing n'est pas à la pointe de la thecnologie par rapport à google .Les investisseurs se tournent plus sur le marchées de la telephonie mobile et les logiciels de microsoft n'offrent plus d'alternative au utilisateurs de plus la firme microsoft n'a qu...

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