American Express : bénéfice net divisé par deux au deuxième trimestre

Le groupe américain de cartes de crédits doit faire face à la montée des impayés et à la baisse des dépenses de ses clients. Du coup, le bénéfice a chuté à 337 millions de dollars, contre 653 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires recule de 18%.

La crise continue de toucher durement American Express. Confronté à la montée des retards de paiement de ses clients, l'émetteur américain de cartes de crédit a annoncé jeudi soir une division par près de deux de son bénéfice net, tombé à 337 millions de dollars au deuxième trimestre.

Le groupe a dégagé un bénéfice net par action de 0,09 dollar, contre 0,56 dollar un an plus tôt. Ce résultat a aussi été impacté par le remboursement à l'Etat des sommes prêtées au plus fort de la crise financière. En excluant ce facteur, AmEx a été bénéficiaire de 0,27 dollar, contre 0,26 attendus par le marché.

Le chiffre d'affaires s'est quant à lui effondré de 18% par rapport à la même période l'année dernière à 6,1 milliards de dollars, en raison de la baisse des dépenses en carte de crédits de ses clients.

American Express a souffert de la montée des incidents de paiements de ses clients, qui l'ont poussé à faire passer son taux de dépréciation de l'encours impayé après trente jours d'un peu plus de 5% il y a un an, à 8,5% au premier trimestre et à 10% au deuxième. Ce sont des niveaux "historiquement élevés", a commenté le PDG Kenneth Chenault, cité dans le communiqué du groupe. AmEx a ainsi consacré 1,5 milliard de dollars (+58%) ce trimestre pour passer par pertes et profits ses encours douteux.

Son activité dans les cartes de crédit a perdu 200 millions de dollars aux Etats-Unis, au lieu d'un bénéfice de 21 millions il y a un an. A l'étranger, la rentabilité de cette activité est tombée de 115 millions à 64 millions de dollars.

Pour l'avenir, le groupe n'a pas donné de prévisions pour le reste de l'exercice mais le PDG a noté que la baisse des dépenses effectuées avec des cartes AmEx s'était "légèrement modérée" en juin par rapport à ses niveaux du début du trimestre. "Bien qu'il soit trop tôt pour évoquer une reprise économique, le nombre de clients en retards dans leurs paiements, l'ampleur des dépôts de bilan et le niveau des dépréciations sont meilleurs que ce que nous avions anticipé". Le taux de dépréciation pourrait ainsi être inférieur à 10% au troisième et quatrième trimestre.

(retrouvez le communiqué d'AmEX).

 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Kenneth Chenault, un des rares noirs à diriger une entreprise de cette taille aux USA, sera sans doute amené à négocier une fusion entre égaux avec les services correspondants de GE et ceux de Well Fargo - Berkhire. Cette démarche permettrait aux deu...

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