Wall Street dans le rouge après la nouvelle baisse du moral des ménages

Les places américaines reculent ce mardi alors que la confiance des consommateurs a baissé pour le deuxième mois de rang. Vers 19h, le Dow Jones cède 0,91% à 9.026 points, le Nasdaq abandonne 0,75% à 1.953 points et le S&P 500 recule de 1,13% à 971 points.

Wall Street s'affiche dans le rouge ce mardi à l'ouverture, après la publication d'une nouvelle baisse de l'indice de confiance des consommateurs. Côté résultats, les chiffres du jour sont mitigés, entre les excellentes performances d'Amgen, le chiffre d'affaires décevant de Viacom et les pertes plus importantes que prévu d'Office Depot. Les marchés restent par ailleurs prudents alors que les deux prochains jours s'annoncent chargés en résultats (notamment Exxon Mobil, Chevron, Time Warner et Dow Chemical). Surtout, le chiffre du Produit intérieur brut américain (PIB) au deuxième trimestre sera publié vendredi.

Vers 19h, le Dow Jones cède 0,91% à 9.026 points, le Nasdaq abandonne 0,75% à 1.953 points et le S&P 500 recule de 1,13% à 971 points.

Sur le front des statistiques, la confiance des consommateurs, mesurée par l'institut privé de conjoncture du Conference Board, a de nouveau reciué en juillet, tombant à 46,6 après 49,3 en juin. Les économistes attendaient un chiffre stable. C'est le deuxième mois de baisse consécutive du moral des ménages alors qu'il avait touché son plus haut de l'année en mai. Cet indicateur, certes moins suivi que son homologue publié par l'Université du Michigan, donne une tendance de l'état de la consommation américaine, moteur principal et traditionnel de la croissance américaine.

Par ailleurs, le prix des maisons a progressé en mai, signant ainsi sa première hausse mensuelle en près de trois ans. L'indice composite Case-Shiller, qui mesure les prix dans les vingt plus importantes métropoles américaines, est ainsi ressorti en hausse de 0,5% en mai par rapport à avril. Les économistes misaient au contraire sur un repli de 0,5%. Sur un an, les prix ont baissé de 17,1% mais leur chute s'est ralentie pour le quatrième mois d'affilée. D'octobre 2007 à janvier, les prix avaient enregistré des baisses record sur 16 mois d'affilée. Ce nouveau chiffre confirme les dernières statistiques encourageantes du secteur immobilier américain, pour lequel le pire semble être passé.

Du côté des valeurs, Bank of America s'adjuge 1,83% à 13,33 dollars. La première banque américaine a annoncé ce mardi son intention de réduire son réseau de 6.100 agences aux Etats-Unis, sans toutefois en préciser le nombre. Selon le Wall Street Journal, 10% des agences pourraient être fermées. Le quotidien cite des propos qu'auraient été tenus par le PDG de l'établissement de Caroline du Nord, Kenneth Lewis, lors d'une réunion d'investisseurs. Ce projet menacerait des milliers d'emplois sur le sol américain.

Le conglomérat géant General Electric s'adjuge 0,55% à 12,39 dollars après avoir assuré que sa filiale de services financiers, GE Capital, n'aura pas besoin de nouveaux fonds. Si cette dernière est restée rentable depuis le début de la crise, la montée des créances douteuses ont alimenté les inquiétudes des marchés, alors qu'elles devrait engendrer des pertes comprise entre 13 et 16,9 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année. Ces pertes devraient ainsi être moins importantes qu'initialement prévu.

Amgen progresse de 2,19% à 62,10 dollars après avoir relevé ses prévisions de résultats annuels. Le groupe de biotechnologies attend désormais un bénéfice par action compris entre 4,80 à 4,95 dollars, contre une précédente fourchette allant de 4,55 à 4,75 dollars. Le chiffre d'affaires est escompté "dans le haut de la fourchette" initiale, à savoir de 14,4 à 14,8 milliards de dollars. Les marchés attendent respectivement 4,57 dollars et 14,3 milliards de dollars. Par ailleurs, Amgen a publié des profits de 1,27 milliard de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 40% sur un an. Par action, ils s'élèvent 1,29 dollar hors exceptionnels, contre 1,16 dollar attendu par les opérateurs. Le chiffre d'affaires a quant à lui reculé de 1% sur la période, à 3,71 milliards de dollars. Mais les ventes sont également supérieures au consensus des analystes, qui tablaient sur 3,58 milliards de dollars.

Viacom prend 2,19% à 26,16 dollars. Le groupe de médias a fait état d'une baisse de 32% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 277 millions de dollars. Il ressort 49 cents par action et hors éléments exceptionnels, en ligne avec les attentes des marchés. Le propriétaire des studios de cinéma Paramount et de la chaîne de télévision MTV a vu ses revenus diminuer de 14% sur la période, tombant à 3,29 milliards de dollars. Un chiffre inférieur aux prévisions des opérateurs qui misaient sur 3,50 milliards de dollars. Le groupe a notamment souffert de la faiblesse de l'activité de sa division cinéma.

A l'opposée, Office Depot plonge de 15,33% à 4,53 dollars. Le deuxième distributeur américain de fournitures de bureau a vu ses pertes se creuser au deuxième trimestre, à 82 millions de dollars. Le déficit atteint 22 cents par action, une fois les éléments exceptionnels exclus, soit 10 cents de plus que les estimations des analystes. Les importants efforts réalisés pour réduire les coûts ont donc été insuffisants pour compenser la forte baisse des ventes. Ces dernières ont chuté de 22% sur la période, tombant à 2,8 milliards de dollars. Dans son sillage, Staples, le numéro un mondial du secteur abandonne 1,91% à 21 dollars.

Forte baisse également pour Interpublic, qui abandonne 12,60% à 5,41 dollars. Le groupe publicitaire a fait état mardi d'une forte baisse de son bénéfice trimestriel, divisé par près de quatre à 21 millions de dollars. Le bénéfice par action (BPA) s'établit à 4 cents, bien loin des 10 cents escomptés par les investisseurs. L'agence, dont General Motors est l'un de ses principaux clients, a accusé un repli de 20% de ses revenus, à 1,47 milliard de dollars. Le consensus des marchés était de 1,59 milliard de dollars.

US Steel recule de 3,47% à 39,84 dollars. Le sidérurgiste américain a accusé une perte de 392 millions de dollars au deuxième trimestre, soit 3,28 dollars par action et hors exceptionnel. C'est mieux que le déficit de 3,45 dollars anticipés par les analystes. Le chiffre d'affaires a pour sa part plongé de 68%, à 2,13 milliards de dollars. Les marchés sanctionnent le pessimisme affiché par la direction du groupe, qui s'attend à un troisième trimestre également difficile alors que les carnets de commandes et les cours sont à des niveaux très faibles.

Sur le secteur technologique, IBM abandonne 0,54% à 117 dollars après avoir annoncé le rachat de SPSS, spécialisé dans les logiciels d'analyse prédictive, dont le marché mondial devrait grimper de 40% cette année pour atteindre 25 milliards de dollars. Le groupe informatique va payer 1,2 milliard de dollars en numéraire pour réaliser cette acquisition, soit 50 dollars par action de sa cible. Cela représente une prime de plus de 40% par rapport au cours de clôture de lundi soir. SPSS s'envole donc de 39,98% à 49,12 dollars ce mardi.

L'opérateur téléphonique Sprint Nextel a pour sa part indiqué qu'il allait acquérir l'intégralité de Virgin Mobile USA, dont il détient déjà 13,1% du capital. L'opération s'effectuera par échange d'actions. Les actionnaires individuels se voient ainsi proposer 5,50 dollars par titre, soit une prime de 31%. Le groupe britannique Virgin et l'opérateur coréen SK Telecom céderont également leurs parts. Au total, ce rachat se chiffre à 483 millions de dollars. Pour le financer, Sprint Nextel compte émettre entre 81 et 105 millions d'actions nouvelles. Son titre abandonne 1,10% à 4,50 dollars alors que celui de Virgin Mobile USA grimpe de 23,05% à 5,18 dollars.

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