Les inquiétudes sur la Grèce pèsent aussi sur Wall Street

Les places américaines sont à nouveau pénalisées par les doutes liés à la situation financière de la Grèce. Le Dow Jones perd ainsi 0,34% à 10.861 points, le Nasdaq cède 0,42% à 2.421 points et le S&P 500 recule de 0,46% à 1.177 points.

Wall Street évolue de nouveau dans le rouge ce jeudi, pénalisée comme la veille par les doutes liés à la situation financière de la Grèce. Les inquiétudes, qui s'étaient calmées après l'adoption d'un plan d'aide européen, ont refait surface alors que les interrogations sur la mise en place de ce plan se sont renforcées. D'autant que le taux des obligations émises par l'Etat grec ont touché des sommets. Cette situation pénalise en outre le dollar vis-à-vis de l'euro, ce qui se répercute sur les valeurs exportatrices et sur celles liées à l'énergie. Enfin, le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage est plus élevé que prévu.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones perd ainsi 0,34% à 10.861 points, le Nasdaq cède 0,42% à 2.421 points et le S&P 500 recule de 0,46% à 1.177 points.

Sur le front des statistiques, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage ont augmenté la semaine dernière, à 460.000 (+18.000). Les économistes attendaient au contraire une baisse, misant sur 435.000 dossiers. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme plus représentative d'une tendance a légèrement progressé. En revanche, le nombre de chômeurs indemnisés est tombé à 4,55 millions.

Du côté des valeurs, US Airways s'envole de 12,46% à 7,67 dollars. Selon plusieurs médias, la compagnie aérienne aurait entamé des discussions en vue d'une fusion avec United Airlines. La maison mère de cette dernière, UAL Corporation, grimpe de 6,28% à 20,14 dollars. Un tel rapprochement permettrait de créer la deuxième compagnie aérienne des Etats-Unis, derrière Delta Air Lines, numéro un mondial du secteur depuis sa fusion avec Northwest. En 2000, les deux groupes avaient déjà annoncé un accord de 4,3 milliards de dollars, finalement abandonné face à l'opposition des syndicats et des autorités fédérales. Alors qu'il traverse un trou d'air, le secteur aérien semble en tout cas prêt à franchir une nouvelle étape dans sa consolidation: le britannique British Airways et l'espagnole Iberia ont signé ce jeudi leur accord de fusion.

Le secteur de la distribution est également surveillé ce jeudi, alors que les principaux distributeurs américains ont publié leurs chiffres de vente pour le mois de mars. Costco cède ainsi 0,58% à 61,36 dollars, malgré une progression de 3% de ses ventes à base comparable. Les analystes attendaient un gain deux fois plus important. Les chaînes de grands magasins JCPenney et Macy's reculent également, respectivement de 4,76% à 31,23 dollars et de 1,42% à 22,14 dollars. Elles ont pourtant fait mieux que prévu en mars mais leurs perspectives pour les mois à venir décoivent les marchés.

Gap est plus à la fête. Le spécialiste de l'habillement grimpe de 3,73% à 24,75 dollars grâce à un bond de 11% de ses ventes à nombre de magasins comparables. Les opérateurs n'attendaient qu'un gain inférieur à 4%. En revanche, Limited Brands recule de 0,62% à 25,52 dollars, malgré une hausse à deux chiffres de son chiffre d'affaires mensuel. Et Abercrombie & Fitch chute de 3,93% à 45,67 dollars. Le distributeur de vêtements pour adolescents à une nouvelle fois déçu les opérateurs, avec une hausse de ses ventes limitée à 5%.

Bed Bath & Beyond s'adjuge 0,94% à 45,09 dollars. L'enseigne d'ameublement a publié des résultats supérieurs aux attentes, affichant un bénéfice net de 226 millions de dollars lors du quatrième trimestre de son exercice décalé. Cela représente 86 cents par action, soit 13 cents de mieux que le consensus des analystes. Son chiffre d'affaires a augmenté de 17% sur la période, à 2,24 milliards de dollars. En outre, le groupe a livré des prévisions solides pour son nouvel exercice, tablant sur des profits allant de 2,53 à 2,65 dollars par action. Une fourchette plus élevée que les prévisions actuelles des marchés.

Porté par des rumeurs de rachat mercredi, qui lui ont permis de bondir de 20%, Palm recule logiquement de 0,43% à 4,60 dollars. Les marchés spéculent sur un possible intérêt de fabricant chinois d'ordinateurs Lenovo. Après un long passage à vide, le fabricant de smartphones a bien du mal à redresser la barre. Il fait fréquemment l'objet de rumeurs d'intérêts. Microsoft, Google ou encore Nokia ont plusieurs fois été cités. Fin février, Palm avait fortement déçu les investisseurs en annonçant de prévisions nettement en deçà des attentes des marchés

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