Le secteur aérien malmené en Bourse après la paralysie du trafic

En raison du nuage volcanique islandais, le trafic aérien français et européen se retrouve paralysé. Autant de perturbations peu appréciés par les investisseurs : à la Bourse de Paris, le titre Air France-KLM signe une des plus fortes baisses du marché.

Qaund les phénomènes naturels impactent les cours de Bourse. C'est l'expérience dont fait les frais ce vendredi Air France-KLM. Le titre de la compagnie aérienne franco-néerlandaise décroche de 3,42% à 12,43 euros alors que l'ensemble de trafic aérien en France est paralysé par le nuage de cendres volcaniques venu d'Islande.

Les grands aéroports parisiens Orly et Roissy fonctionnent au compte goutte. Autant de perturbations qui vont peser sur le chiffre d'affaires des compagnies aériennes et des gestionnaires des aéroports et qui sont logiquement peu appréciées par les investisseurs. Ainsi, l'action du groupe Aéroports de Paris (ADP) est également sanctionnée (-1,48% à 63,10 euros).

Air France-KLM a indiqué que tout son programme de la matinée de vendredi, au départ et à destination de Paris Charles de Gaulle et Paris-Orly, était annulé au moins jusqu'à 10 h. Des mesures seront prises en fonction de l'évolution de la situation mais il faut "s'attendre à une journée très perturbée", a précisé la compagnie aérienne dans un communiqué.

Les aéroports situés au nord d'une transversale Bretagne-Ile-de-France-Alsace ont été fermés. Cela concerne les aéroports de Calais, Merville, Le Touquet, Dieppe, Cherbourg, Amiens, Lille et Valenciennes, Brest, Lannion, Deauville, Morlaix, Quimper, Rennes, Caen, Strasbourg, Vatry, Reims, Metz, Beauvais, Pontoise, Toussus-le-Noble. Soit au total 25 aéroports français paralysés.

Trafic perturbé partout en Europe

Les perturbations liées à cette éruption volcanique en Islande touchent l'ensemble des aéroports en Europe du Nord. L'espace aérien belge va ainsi rester fermé jusqu'à samedi 10 heures. La Grande-Bretagne a décidé de prolonger la fermeture de son espace aérien jusqu'à samedi. La Pologne a pour sa part fermé une grande partie de son espace aérien.

De son côté, Francfort a interrompu son trafic depuis 8 heures ce vendredi matin. Si la Suède et la Norvège rouvrent prudemment le trafic, le Danemark est encore paralysé. Le trafic néerlandais est aussi interrompu. L'espace aérien de la Slovaquie sera,lui, fermé vendredi à partir de 15 heures tandis qu'en Finlande, les vols commerciaux sont suspendu jusqu'à dimanche.

De fait, la sanction boursière touche tous les titres des grandes compagnies aériennes européennes. A la Bourse de Madrid, Iberia cède 3,38% à 2,57 euros. L'irlandaise Ryanair recule de 2,5% et la britannique British Airways perd 3,1%. A Francfort, l'action Lufthansa décroche de 4,1%.

Ce nuage de cendres, qui devrait encore perdurer au moins pendant les prochaines 24 heures, fait au moins un heureux. Eurostar est submergé par des demandes de réservations supplémentaires, selon une porte-parole de la compagnie. "Nous avons affrété trois trains supplémentaires ce matin mais ils ont été remplis immédiatement". Du coup, l'action de la compagnie Eurotunnel s'affiche, elle, dans le vert (+0,56% à 7,47 euros).

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