La consolidation s'accentue à la Bourse de Paris

A la clôture, le CAC 40 chute de 1,71% à 3.641,79 points. L'indice a creusé ses pertes après de nouvelles statistiques américaines décevantes sur l'immobilier. Les investisseurs attendent encore les commentaires de la Fed qui doit rendre ce soir sa décision de politique monétaire.

La Bourse de Paris a de nouveau corrigé ce mercredi, le marché parisien ayant accéléré son repli avec les places américaines alors que l'immobilier américain continue d'inquiéter.

Les ventes de maisons individuelles neuves aux Etats-Unis se sont effondrées de 32,7% en mai par rapport à avril, à 300.000 unités, tombant à leur plus bas niveau depuis 1963. Les analystes attendaient pour leur part un chiffre de 400.000.

Déjà mardi, l'annonce d'un recul inattendu des ventes de logements en anciens aux Etats-Unis en mai avait fait ressurgir les craintes sur la vigueur de la reprise économique. Les investisseurs vont donc surveiller avec d'autant plus d'attention les commentaires de la Réserve fédérale américaine qui rendra ce soir sa décision monétaire.

Lanterne rouge de l'indice, Dexia décroche de 3,22% à 3,21 euros à l'image d'un secteur financier à la peine. Après déjà une séance difficile la veille, Crédit Agricole recule pour sa part de 2,58% à 9,24 euros alors que Citigroup a abaissé son estimation de résultat net 2010 pour la banque. Mardi, le groupe a annoncé des provisions plus importantes que prévu pour sa filiale grecque Emporiki ainsi que le rachat d'agences d'Intesa San Paolo en Italie pour 740 millions d'euros.

Par ailleurs, BNP Paribas se replie de 2,17% à 48,28 euros, Axa de 2,31% à 13,55 euros et Société Générale de 1,42% à 36,82 euros.

ArcelorMittal est aussi sanctionné et perd 3,2% à 24,96 euros alors que le PDG du sidérurgiste, Lakshmi Mittal, a déclaré que la demande d'acier devrait ralentir au second semestre.

Egalement dans le rouge, Vivendi décroche de 3,09% à 17,43 euros. Le titre est agité par des rumeurs autour de possibles discussions avec Reliance. Vivendi a toutefois démenti négocier une prise de participation dans le groupe indien.

Les grandes valeurs cycliques industrielles sont globalement à la peine, notamment le secteur de la construction qui pâtit des mauvais chiffres de l'immobilier aux Etats-Unis. Bouygues laisse 2,89% à 33,91 euros, Vinci -2,79% à 37,48 euros, Saint-Gobain abandonne 2,76% à 33,06 euros et Lafarge 2,21% à 50,07 euros.

Le secteur pétrolier termine aussi la journée en nette baisse dans le sillage du repli des cours du brut. Total lâche 2,06% à 39,24 euros, Technip 1,68% à 52 euros et Vallourec 1,67% à 150,30 euros. Sur le SBF 120, CGG Veritas chute de 3,36% à 16,95 euros.

Aucune valeur ne termine en hausse, mais EADS parvient à limiter son repli (-0,06% à 17,95 euros). La valeur profite du nouvel accès de faiblesse de l'euro, retombé sur le 1,22 dollar. Par ailleurs, la filiale du groupe européen, Airbus, a indiqué prévoir un quasi-doublement de sa production d'A320 en Chine, à 48 appareils en 2012.

Le secteur défensif a également résisté. L'Oréal ne cède ainsi que 0,13% à 83,43 euros. Paul Bulcke, le directeur général de Nestlé, a indiqué que son groupe n'avait pas de projet de changement du statu quo au sein du capital du numéro un mondial des cosmétiques, conformément au pacte d'actionnaires qui le lie à la famille Bettencourt.

Sur le SBF 120, Nexity se distingue à la hausse avec un bond de 1,7% à 23,34 euros. Le promoteur immobilier a lancé un plan de rachats d'action à hauteur de 4,5% de son capital.

A l'inverse, Ubisoft dégringole de 2,34% à 6,89 euros alors que l'analyste Oddo a ramené son objectif de cours à 8 euros contre 10 euros auparavant.

Sodexo recule également de 2,27% à 47,39 euros après un abaissement de recommandation de Bank of America-Merrill Lynch.

Côté devises, l'euro connaît un nouvel accès de faiblesse : 1 euro vaut 1,2225 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en forte baisse après la publication d'une hausse inattendue des stocks hebdomadaires américains. Le baril de WTI s'échange contre 76,78 dollars et le baril de Brent contre 76,75 dollars.

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