BP poursuit son chemin de croix en Bourse. L'action du groupe pétrolier a de nouveau plongé ce vendredi de 6% à la Bourse de Londres, touchant même un plus bas depuis 14 ans.
Si les investisseurs se délestent massivement du titre c'est que le groupe pétrolier pourrait devoir lever davantage de fonds pour financer le coût de la marée noire qui souille le golfe du Mexique. Or, le groupe britannique a annoncé avoir déjà dépensé 2,35 milliards de dollars (1,92 milliard d'euros) pour contenir la marée noire. S'ajoute à cela une météo défavorable venant compliquer la lutte contre la marée noire.
Dans le même temps, les CDS (Credit Default Swaps) à cinq ans de BP, des instruments financiers utilisés par les investisseurs pour se prémunir contre un risque de défaut du groupe sur ses dettes, augmentent de 19 points de base à 555 points, selon des données Markit.
La valeur boursière de la "major" a fondu de 100 milliards de dollars (81,3 milliards d'euros) depuis le début de la catastrophe écologique le 20 avril, une chute qui dépasse désormais 50%. Les analystes du courtier Nomura soulignent que le groupe doit encore apporter la preuve qu'il dispose de suffisamment de liquidités pour continuer à fonctionner.
"Le retournement important du rendement du crédit comme de la volatilité de l'action est le signe que le marché s'inquiète d'un éventuel incident de crédit à court terme concernant BP", expliquent-ils dans une note.
"Compte tenu du coût élevé de la dette et du temps nécessaire aux cessions d'actifs, nous pensons qu'un financement lié à l'émission d'actions - peut-être avec le soutien d'un fonds souverain - pourrait être une solution attractive à court terme", ajoutent-ils.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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