Le CAC 40 confirme son rebond

Après avoir été rattrapé par les inquiétudes issues du discours du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, le CAC 40 est reparti à la hausse à la faveur du bond de Total et des valeurs bancaires.
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Il est peu de dire que la Bourse de Paris a connu une séance agitée. En hausse jusqu'aux annonces de la BCE et du discours du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, le CAC 40 a alors inversé la tendance, chutant jusqu'à 0,94 %. Mais la forte hausse de Total et la bonne tenue des valeurs financières, représentant respectivement 12 % et 14 % de la pondération de l'indice, ont permis au CAC 40 de terminer sur un gain de 0,41 % à 3.085,83 points.

Cette progression a également été alimentée par la bonne tenue de Wall Street à la mi-séance (17h30). Les indices américains saluant un déficit commercial des Etats-Unis nettement moindre que prévu en juillet, notamment grâce au bond des exportations de 3,6% après avoir reculé de 2,2% en juin. Les importations quant à elles ont baissé de 0,2% après un recul de 1,1% en juin.

Par ailleurs, comme prévu, la Banque centrale européenne (BCE) a  interrompu sa politique de resserrement monétaire en décidant ce jeudi de laisser inchangés ses taux directeurs. Jean-Claude Trichet, son président,  a également abaissé ses prévisions de croissance pour la zone euro, prenant ainsi acte des récents indicateurs économiques. La BCE entrevoit désormais une croissance de 1,6% en 2011 pour la zone euro, contre une précédente prévision à 1,9%.

Plus tôt, l'OCDE avait déjà abaissé ses prévisions pour les pays du G7. Selon l'Organisation pour la coopération et le développement économiques, la croissance des pays du G7 ne devrait pas dépasser 1,6% en rythme annualisé au troisième trimestre et devrait tomber à 0,2% sur les trois derniers mois de l'année. "La confiance des consommateurs et des entreprises s'est dégradée dans les grandes économies de l' OCDE face à la médiocrité des perspectives, à l'impasse budgétaire aux États-Unis, à la crise de la dette souveraine dans la zone euro et à l'inquiétude grandissante qu'il y a moins de munitions en termes de politiques publiques pour compenser un nouveau ralentissement", analyse l'Organisation.

Sur le front des valeurs, les banques ont poursuivi leur rebond, et ont occupé les premières places du palmarès de l'indice phare de la place parisienne. Ainsi Natixis a grimpé de 2,64 %, Crédit Agricole de 1,93 %, BNP Paribas de 1,86%, Société Générale de 0,67% et Axa de 1,50%.

Total, premier poids lourd CAC 40 avec une pondération de 12 % dans l'indice, a gagné 2,45%. Dans une note très positive pour la compagnie pétrolière française, UBS a relevé sa recommandation sur le titre, la passant de "neutre" à "acheter ".

Technip (+2,12 %) a annoncé avoir emporté, en partenariat avec le groupe émirati NPCC, un contrat d'environ 500 millions de dollars pour le développement d'un gisement pétrolier à Abou Dhabi.

A l'inverse, Danone (-2,20 %) a signé la plus forte baisse. Lors d'une présentation aux Etats-Unis, Franck Riboud, le président du groupe, a évoqué un ralentissement d'activité au troisième trimestre.

EADS a reculé de 2,20%. Le consortium a indiqué être en discussions préliminaires avec plusieurs cibles potentielles aux Etats-Unis, acquisitions qui seraient financées par un trésor de guerre de 16 milliards de dollars.

Hors CAC

Ipsos a lâché 3,27 % après l'annonce d'une augmentation de capital de 200 millions d'euros pour le financement du rachat de Synovate, la branche d'études de marché du groupe britannique Aegis.

Pétrole et devises

Sur le marché des changes, la monnaie unique était à la baisse après la décision de politique monétaire de la BCE. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,393 dollars.
Dans le même temps, le Brent de la Mer du Nord reculait de 0,09% à 115,70 dollars tandis que le WTI prenait 0,02% aussi à 89,36 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 08/09/2011 à 12:14
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Encore un secret de polichinelle... Pourquoi la presse ne rappelle pas que la BCE investit directement de l'argent sur les marchés pour éviter que les cours ne s'effondrent. Les seuls à en avoir parler à ma connaissance : "C dans l'air" sur france ...

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