Le CAC 40 s'offre un rebond

Le marché parisien a évolué de façon très contrastée toute la journée, chahuté par de multiples rumeurs. Il parvient néanmoins à regagner du terrain.
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Des rumeurs, encore des rumeurs. La séance de ce mardi a eu de quoi mettre les nerfs des investisseurs à rude épreuve. Finalement, à la clôture, le CAC 40 a progressé de 1,41% à 2.894,93 points. Mais dès l'ouverture, l'indice a été bien difficile à suivre. En cause, beaucoup de spéculations qui ont alimenté la fébrilité du marché.

Ainsi, le CAC40 a d'abord grimpé jusqu'à 2% dans les premiers échanges, après des informations selon lesquelles la Chine discuterait avec l'Italie pour racheter des obligations italiennes. Mais peu après, d'autres informations évoquaient un refus chinois. Entraînant le marché en forte baisse.

A cela se sont ajoutées des rumeurs de difficultés pour BNP Paribas, tandis que les tensions autour de l'Italie se renforçaient après une adjudication obligataire italienne mitigée. Conséquence, le CAC40 est tombé sous les 2.800 points. C'est la première fois en séance depuis le 1er avril 2009 que l'indice passe en séance en-dessous de ce seuil.

Mais cela n'a duré qu'un temps. A la mi-journée, les investisseurs se sont mis à croire à une initiative franco-allemande sur la crise grecque, provoquant un rebond de la Bourse de Paris. Si l'Elysée et la Chancellerie allemande ont démenti toute annonce, les espoirs des investisseurs sur une réponse politique face à la crise en zone euro ne se sont pas taris.

Conséquence de cette fébrilité, le CAC40 affiche un écart de 141 points entre son plus haut et son plus bas de la journée ! Le tout dans un volume d'affaires important, avoisinant en fin de séance 3,6 milliards d'euros. La nervosité des investisseurs se traduit aussi dans l'indice de volatilité européen VStoxx qui a atteint des plus hauts depuis décembre 2008 à plus de 50 points, soit un niveau encore plus élevé que lors de l'éclatement de la crise grecque en mai 2010.

Sur le front des valeurs

A l'image de la fébrilité sur l'ensemble de la cote, les valeurs financières ont fait le yo-yo entre forte baisse et rebond prononcé. Plus forte hausse du CAC40, Société Générale s'envole de 14,96% après avoir décroché dans la matinée. Crédit Agricole grimpe de 6,73%, Natixis de 2,88% et Axa de 2,46%.

La journée n'a pas été de tout repos non plus pour BNP Paribas. Le titre a décroché jusqu'à 10% en séance avant de se reprendre et de grimper  à la clôture de 7,2%. La banque a démenti des informations du Wall Street Journal selon lesquelles elle aurait des problèmes de liquidités en dollars.

Accor n'a pas convaincu les investisseurs (-1,93%). Le groupe hôtelier a dévoilé ce mardi ses orientations stratégiques pour 2011 et à moyen terme, indiquant viser une amélioration de sa rentabilité, tout en revoyant à la hausse le rythme auquel il entend ouvrir de nouvelles chambres dès 2011.

Les valeurs les plus défensives ont été délaissées, à l'instar d'Unibail-Rodamco (-2,21%), de Pernod Rciard (-1,43%) et d'Essilor (-1,16%).

Hors CAC40

La curée s'est poursuivi sur Altran. Le titre du groupe de conseils en technologie décroche de 3,34% après avoir déjà décroché de 6,4% lundi et de 6,6% vendredi.

Club Meditérannée recule de 3,86%. Selon un avis de l'AMF, la société GLG Partners LP, agissant pour le compte de fonds dont elle assure la gestion, a franchi en baisse le seuil de 5% du capital de la société. A noter que le titre évolue à des plus bas de un an.

Devises et pétrole

L'euro évolue au-dessus du seuil de 1,36 dollar. 1 euro vaut 1,3670 dollar.

Sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 89,08 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 111,75 dollars.

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