Wall Street se retourne après la Fed

Les places américaines ont terminé sans direction ce mercredi alors que la Réserve fédérale a promis de maintenir les taux bas pendant une période prolongée. Le Dow Jones prend ainsi 0,31% à 9.802 points, le S&P 500 gagne 0,10% à 1.047 points, mais le Nasdaq recule de 0,09% à 2.056 points.

Wall Street a clôturé en ordre dispersé ce mercredi après la décision de la Réserve fédérale de maintenir son directeur à son plus bas niveau historique pendant une "période prolongée". Dans les derniers échanges, les indices new-yorkais ont perdu une partie de leurs gains initiaux, engendrés par les bons résultats d'entreprises et malgré des statistiques macro-économiques légèrement inférieures aux attentes. Un repli amorcée par les valeurs financières.

A la clôture, le Dow Jones prend ainsi 0,31% à 9.802 points, le S&P 500 gagne 0,10% à 1.047 points, mais le Nasdaq recule de 0,09% à 2.056 points.

La Fed s'est par ailleurs montrée plus optimistes dans ses commentaires sur l'état de santé de l'économie américaine. Elle estime ainsi que l'économie avait "continué de se redresser" depuis sa dernière réunion de politique monétaire, en septembre. La consommation des ménages "semble augmenter mais reste contenue par la poursuite des suppressions d'emplois, la faible croissance des revenus, la dévalorisation du patrimoine immobilier et le resserrement du crédit".

Sur le front des statistiques, le secteur privé américain a supprimé 203.000 postes en octobre, selon les chiffres publiés par le cabinet en ressources humaines ADP. C'est plus que prévu par les économistes, qui attendaient 190.000 destructions. Mais dans le même temps, ADP a nettement revu à la baisse le nombre de pertes d'emplois enregistrées au mois de septembre, passant de -254.000 en estimation initiale à -227.000. Les statistiques officielles seront publiées ce vendredi. Le consensus mise 175.000 destructions de postes après 263.000 en septembre.

Par ailleurs, l'activité dans le secteur des services a de nouveau progressé en octobre après avoir renoué avec la croissance au mois de septembre pour la première fois depuis août 2008. L'indice ISM des directeurs d'acahts est ressorti à 50,6, après 50,9 en septembre, alors que les économistes anticipaient en moyenne un chiffre de 51,5. La barre des 50 marque la séparation entre une contraction et une croissance de l'activité. Ce chiffre est particulièrement surveillé alors que les services représentent environ 80% de l'activité économique américaine.

Du côté des valeurs, Kraft Foods cède 3,16% à 26,67 dollars. Le groupe agroalimentaire a dégagé 826 millions de dollars de profits au troisième trimestre. Par action, ils s'élèvent à 55 cents une fois les éléments non récurrents exclus, contre 48 cents escomptés par les investisseurs. Les revenus ont reculé de 6% sur le trimestre, tombant à 9,8 milliards de dollars contre 10,35 milliards escomptés. De plus, Kraft a abaissé ses prévisions annuelles de ventes, qui ne devrait progresser que de 2% contre un gain de 3% précédemment espéré. En outre, le groupe a annoncé avoir reçu un prêt de 9 milliards de dollars pour financer le rachat potentiel du britannique Cadbury pour 16,7 milliards de dollars.

Comcast chute de 3,10% à 14,06 dollars après avoir publié une hausse de 22% de ses profits au troisième trimestre. Le premier câblo-opérateur américain a ainsi dégagé un bénéfice net de 944 millions de dollars sur la période. Cela représente 28 cents par action et hors exceptionnels, soit 3 cents de mieux que les attentes des analystes. Son chiffre d'affaires a en revanche légèrement moins progressé qu'escompté, affichant un gain de 3% à 8,80 milliards de dollars. Les marchés avaient anticipé des ventes de 8,85 milliards.

Time Warner abandonne 0,20% à 30,10 dollars. Le groupe de médias a dépassé les attentes au troisième trimestre, affichant des profits de 661 millions de dollars. Hors exceptionnels, le bénéfice par action (BPA) ressort à 61 cents, là où les opérateurs misaient sur 53 cents. Le chiffre d'affaires est quant à lui conforme aux prévisions, en baisse de 6% à 7,1 milliards de dollars. En outre, Time Warner a relevé ses objectifs annuel, tablant désormais sur un BPA d'au moins 2,05 dollars (contre 1,98 dollar précédemment). Le consensus est actuellement de 2,02 dollars.

Ambac s'envole de 35,14% à 1,50 dollar. Le rehausseur de crédit est nettement repassé dans le vert entre juillet et septembre, réalisant un profit de 2,19 milliards de dollars contre une perte de 2,43 milliards l'an passé à la même époque. Dans son sillage, MBIA, qui publiera ses résultats la semaine prochaine, grimpe de 15,09% à 4,73 dollars.

Toujours au chapitre des résultats, Pulte Homes a accusé une perte de 361 millions de dollars au troisième trimestre. Ce déficit ressort à 1,15 dollar par action alors que les opérateurs n'escomptaient que 69 cents. Le groupe de construction, qui a finalisé l'acquisition de son concurrent Centex en août, a vu son chiffre d'affaires reculé de 32% à 1,1 milliard de dollars. Le titre perd 0,49% à 18,35 dollars.

Le groupe de services pétroliers Baker Hughes chute de 5,85% à 40,89 dollars alors que ses bénéfices ont plongé de 87% entre juillet et septembre, à 55 millions de dollars. Cela représente 26 cents par action et hors exceptionnels, soit neuf cents de moins que le consensus des marchés. Ses ventes affichent une baisse de 26% sur la période, à 2,23 milliards de dollars.

Enfin, Oracle termine stable à 20,90 dollars. La Commission européenne pourrait bloquer son projet de rachat de Sun Microsystems pour 7,4 milliards de dollars, écrit ce mercredi le Financial Times. L'éditeur américain de logiciels professionnels n'aurait fait pas de concessions face aux exigences de Bruxelles, qui s'inquiète de problèmes de concurrence sur le marché des bases de données

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