Wall Street dans le rouge, Intel plonge

Les places américaines ont clôturé en nette baisse ce jeudi, plombées notamment par le secteur des semi-conducteurs. Le Dow Jones recule de 0,90% à 10.332 points, le Nasdaq chute de 1,66% à 2.157 points et S&P 500 laisse 1,34% à 1.095 points.
(Crédits : <small>Reuters</small>)

Wall Street a nettement reculé ce jeudi, plombée par la hausse moins importante que prévu de l'indicateur avancé du Conference Board. Les valeurs technologiques ont pesé sur la tendance alors que Bank of America-Merrill Lynch a dégradé le secteur des semi-conducteurs. Après avoir enchaîné neuf séances de hausses en dix jours, le Dow Jones enregistre donc un deuxième repli de rang. Mercredi, les mauvais chiffres de l'immobilier avaient déjà temperé l'optimisme des investisseurs.

A la clôture, le Dow Jones recule de 0,90% à 10.332 points, le Nasdaq chute de 1,66% à 2.157 points et S&P 500 laisse 1,34% à 1.095 points.

Sur le front des statistiques, l'indicateur composite d'activité, mesuré par ll'institut privé de conjoncture du Conference Board, a progressé de 0,3% en octobre, atteignant son plus haut niveau depuis septembre 2007. C'est cependant moins bon que les attentes des économistes, qui misaient en moyenne sur une hausse de 0,5%. Ce chiffre avancé est censé donner une tendance de l'évolution de l'activité économique américaine au cours des prochains mois.

Par ailleurs, la croissance de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie s'est accrue en octobre. L'indice Philly Fed est en effet ressorti à 16,7 contre 11,5 en octobre et 12 attendu. Il touche ainsi son plus haut niveau depuis juin 2007. Un chiffre positif témoigne d'une croissance de l'activité du secteur manufacturier.

Enfin, les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 505.000 la semaine dernière, stables par rapport à la semaine précédente et conformes aux attantes des marchés. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme plus représentative d'une tendance, s'établit en baisse à 514.000, à son niveau le plus bas depuis la semaine close le 22 novembre 2008. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités recule également à 5,611 millions. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis mars.

Du côté des valeurs, Intel et Texas Instruments chutent respectivement de 4,08% à 19,30 dollars et de 3,38% à 24,88 dollars. Les deux premiers fabricants américains de semi-conducteurs sont victimes d'une dégradation de recommandation de la part de Bank of America. L'intermédiaire est passé d'"achat" à "neutre" sur les deux valeurs. Marvell Technology (-6,84% à 14,99 dollars) et National Semiconductor (-6,08% à 13,51 dollars) sont également concernés.

Les valeurs pétrolières pèsent également sur la tendance alors que les cours du baril de baril perdent près de deux dollars, nettement sous la barre des 80 dollars, en raison du regain de la monnaie américaine. Exxon Mobil se replie 0,82% à 74,65 dollars, Chevron abandonne 2% à 77,34 dollars et ConocoPhillips laisse 1,90% à 52,56 dollars. Les parapétrolières Schlumberger et Halliburton reculent respectivement de 3,25% à 64,54 dollars et de 3,94% à 30,44 dollars.

Sears chute de 3,72% à 72,95 dollars. La première chaîne américaine de grands magasins a pourtant réduit ses pertes au troisième trimestre, accusant un déficit de 127 millions de dollars. Par action et hors exceptionnels, cela représente 1,04 dollar, soit cinq cents de moins que le consensus du marché. Le chiffre d'affaires du distributeur s'inscrit en baisse de 4,7% sur le trimestre, à 10,2 milliards de dollars. Mais il est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur des ventes de 9,92 millions de dollars.

JPMorgan cède 1,91% à 42,55 dollars. La deuxième banque américaine a annoncé ce jeudi l'acquisition des 50% du courtier britannique Cazenove qu'il ne détenait pas encore. Le montant de cette opération se monte à 1,7 milliard de dollars. Elle devrait être achevée au début de l'année prochaine.

NetApp progresse de 4,09% à 30,83 dollars. Le fabricant de matériel de stockage de données a fait état ce mercredi soir d'un bénéfice net de 96 millions de dollars au deuxième trimestre. Il ressort à 37 cents par titre et hors éléments non récurrents, là où les analystes escomptaient 30 cents. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 912 millions de dollars, au-dessus des 882 millions anticipés par les opérateurs.

Toujours au chapitre des résultats, Limited Brands a publié 15 millions de dollars de profits au troisième trimestre. Le bénéfice par action (BPA) s'établit à 2 cents alors que les marchés misaient sur une perte d'un cent. Les ventes de la maison mère de la chaîne de magasins Victoria's Secret ont reculé à 1,8 milliard de dollars. Sur l'ensemble de l'exercice, le groupe a relevé ses prévisions de résultats, misant sur un bénéfice compris entre 93 cents et 1,08 dollar par titre. Le consensus est actuellement de 98 cents. L'action abandonne 3,23% à 17,68 dollars.

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