La Bourse de Paris a signé un timide rebond jeudi (+0,37%), après deux jours de baisse, dans un marché toujours prudent quant aux chances d'un accord politique en Grèce.  L'indice CAC 40 a pris 11,52 points pour terminer à 3.130,17 points, dans un volume d'échanges peu fourni de 3,254 milliards d'euros. La veille, il avait lâché 0,20%. "Il y a un léger espoir d'entente en Grèce, qui reste la principale préoccupation des marchés, mais le marché est extrêmement volatil et prudent", résume Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
La Grèce ne parvenait toujours pas à former un gouvernement après les élections législatives de dimanche, alors qu'une troisième tentative se profile avec les socialistes du Pasok.
Dans l'après-midi, un analyste parisien sous couvert d'anonymat a fait part de rumeurs circulant sur les marchés et évoquant "une éventuelle alliance en Grèce entre la droite conservatrice (Nouvelle Démocratie) et les socialistes du Pasok".
Ces rumeurs, à prendre avec prudence, ont soutenu les marchés, qui s'interrogent sur le blocage politique en Grèce, craignant que le pays ne respecte plus ses engagements auprès de ses créanciers internationaux, au risque de conduire dans le pire des scénarios à une sortie de la zone euro.
L'Espagne a également inquiété les investisseurs, à la veille de l'annonce d'une nouvelle réforme bancaire et après l'annonce mercredi par le gouvernement de la prise de contrôle de Bankia, quatrième banque cotée du pays.
Les valeurs bancaires du CAC 40 ont retrouvé des forces, après avoir souffert ces derniers jours. BNP Paribas a pris 2,36% à 29,05 euros, Crédit Agricole 4,55% à 3,50 euros et Société Générale 4,51% à 17,51 euros.
Peugeot s'est offert la plus forte hausse du CAC 40 (+8,12% à 8,80 euros) après avoir touché la veille un plus bas historique en clôture à 8,14 euros.
En outre, General Motors veut confier la production du prochain modèle Zafira au constructeur français, selon la presse allemande.

La Bourse de Francfort a terminé en hausse jeudi, sous l'impulsion de bonnes performances, dont celle de Deutsche Telekom, et de l'espoir de la formation d'un gouvernement en Grèce.  L'indice des trente valeurs vedette Dax a pris 0,66% à 6.518 points. Le MDax des valeurs moyennes a clos en hausse de 0,41% à 10.489,48 points.

Deutsche Telekom a signé une hausse de 3% à 8,8 euros. Certes son bénéfice net au premier trimestre a atteint 238 millions d'euros, en baisse de 50,4% sur un an, a annoncé le groupe de télécommunications. Mais la possibilité évoquée par la presse d'un mariage entre sa filiale américaine à problème T-Mobile USA et fournisseur d'accès à internet américain MetroPCS Communications a largement soutenu l'action.
Lufthansa qui a annoncé une hausse de 3,8% de son trafic passagers en avril a gagné 1,69% à 9,18 euros
Les valeurs bancaires se sont également bien comportées: Deutsche Bank a pris 2,68% à 31,23 euros et Commerzbank 0,68% à 1,56 euro.
Deutsche Boerse a gagné 3,90% à 45,42 euros, s'arrogeant la tête de l'indice.
En revanche, RWE a chuté de 1,49% à 31,67. Le groupe énergétique a vu sa rentabilité chuter fortement au premier trimestre, affecté par la sortie accélérée du nucléaire décidée en Allemagne, mais a maintenu ses objectifs d'un bénéfice stable sur l'année.
Deutsche Post a fini en queue du Dax, en baisse de 5,28% à 13,71 euros au lendemain de l'assemblée générale de ses actionnaires qui a approuvé le paiement du dividende.
Allianz a perdu 4,47% à 79,95 euros, pour les mêmes raisons.
Sur le MDax, le groupe de télévision ProsiebenSat.1 a pris 1,37% 18,82 euros, après avoir annoncé des résultats en hausse au premier trimestre qui montrent en particulier que ses investissements numériques commencent à payer.

La Bourse de Londres a terminé en légère hausse jeudi, avec les banques en grandes gagnantes de la séance malgré l'inquiétude persistante du marché sur la situation en Grèce et en Espagne.  L'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 13,90 points, soit 0,25% par rapport à la clôture de mercredi, à 5.543,95 points. "Dans les dernières 24 heures, nous avons assisté à un certain regain d'appétit pour les actifs à risque", notait Jordan Lambert du cabinet Spreadex, en citant parmi les causes l'intervention du gouvernement espagnol pour aider son secteur bancaire, couplée à une chasse aux bonnes affaires sur les valeurs ayant cédé du terrain durant les dernières séances. Dans un marché volatil, "les rumeurs sur une sorte d'accord possible pour la formation d'un gouvernement grec" ont également soutenu le marché, selon David Jones de IG Index.

Les banques en ont largement profité: Lloyds Banking Group a pris 4,31% à 31,20 pence, Barclays 3,19% à 208,80 pence et Royal Bank of Scotland 1,86% à 23,05 pence.
Les valeurs minières ont également rebondi, à l'instar de Fresnillo (+2,98% à 1.147 pence), Kazakhmys (+2,24% à 776 pence) ou ENRC (+2,58% à 537 pence).
Du côté des perdants, l'opérateur de télécommunications BT Group a cédé 2,62% à 211,50 pence après la publication d'un chiffre d'affaires en baisse qui a déçu les attentes.
Le fabricant de produits d'entretien et de médicaments Reckitt Benckiser, a abandonné de son côté 3,53% à 3.440 pence, et le géant des boissons alcoolisées Diageo 1,41% à 1.535 pence.
 

La Bourse de Madrid a terminé sur un rebond de 3,42% à 7.045,7 points, portée par les valeurs bancaires, après une séance noire mercredi qui s'était soldée par la nationalisation partielle de la quatrième banque cotée du pays, Bankia. L'indice Ibex-35 des valeurs vedettes espagnoles repasse ainsi au-dessus de la barre symbolique des 7.000 points, alors qu'il avait atteint la veille son plus bas niveau depuis 2003.