En échange, les bailleurs de fonds ont exigé l'instauration d'une taxe exceptionnelle de 3% sur tous les dépôts bancaires en-deçà de 100 000 euros, de 9,9% à partir de ce seuil et de 15% pour les dépôts supérieurs à 500 000 euros. Une mesure complètement inédite en zone euro puisque c'est la première fois que les dirigeants européens vont imposer des pertes aux épargnants, en prélevant cette taxe à la source. Une taxe qui devrait rapporter 5,8 milliards d'euros et qui devraient impacter en priorité les avoirs Russes.
Longtemps perçue comme un paradis fiscal, Chypre est en effet soupçonnée de manquer de vigilance sur la provenance des fonds placés dans ses banques. On estime que les avoirs russes détenus par les banques chypriote s'élèvent entre 15,4 milliards d'euros (selon l'estimation la plus basse de l'Association des banques régionales russes) et 23,8 milliards d'euros selon Moody's. En raison de ces avoirs russes, le secteur bancaire chypriote a atteint une taille démesurée et pèse pratiquement 8 fois plus que l'économie réelle. Si le secteur bancaire chypriote devait faire faillite, c'est toute la stabilité du secteur bancaire européen qui serait en péril.
L'euro perd 0,93%, à 1,2927 $ après avoir un atteint un point bas en trois mois à 1,2888 dollar durant la séance asiatique, contre 1,3076 dollar vendredi soir. La monnaie unique trébuche par ailleurs de 1,5%, à 122,67 yens. L'annonce du plan d'aide chypriote a déclenché des mouvements d'achat sur le yen, devise réputée sûre. En conséquence, le dollar perd du terrain face à la devise japonaise et abandonne ainsi de 0,5%, à 94,82 yens, contre 95,25 yens vendredi soir.
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