Confusion et signaux totalement contradictoires sur la situation politique, économique et sur les marchés britanniques. Tout d'abord la politique. On est passé en quelques jours de la certitude d'une victoire écrasante de Theresa May aux législatives à des sondages hier qui ne lui donnaient plus la majorité à l'Assemblée avec une progression étonnante de Jeremy Corbyn.
NERVOSITÉ SUR LES MARCHÉS
Quand on connaît la fiabilité des sondages en Grande-Bretagne, une fiabilité qui a été testée avec le référendum sur le Brexit, on comprend la nervosité qui règne depuis quelques jours sur les marchés. Là encore rien n'est vraiment clair. Certes la livre sterling a chuté hier de 2% et elle fluctue en fonction de l'évolution des sondages. Mais la Bourse britannique continue elle à flirter avec ses records absolus. Plus surprenant encore, une enquête auprès des plus grands fonds d'actions internationales montre que les investisseurs ne se détournent pas du tout des actions britanniques. Au contraire, ils surpondèrent encore la Bourse de Londres dans leurs allocations et ils ont donc augmenté leur exposition à la Grande-Bretagne sur les six derniers mois. Le Footsie, l'indice anglais, est d'ailleurs en hausse de plus de 20 % depuis un an.
CONFUSION AUSSI SUR L'ÉCONOMIE BRITANNIQUE
Et sur l'économie, ce n'est pas beaucoup plus clair. Là encore, les signaux sont totalement contradictoires. La consommation des ménages marquent un peu le pas mais ce n'est pas flagrant. La croissance ralentit un peu mais on prévoit tout de même une croissance de 1.6 ou 1.7% pour 2017. Du côté de la production industrielle, on observe une certaine résistance du fait notamment de la bonne tenue des exportations boostées par le niveau de la monnaie. En bref, c'est vrai, un peu de pression mais pas de ralentissement dramatique. On le voit, personne n'arrive...
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