Profil : le délinquant économique est ordinaire, technophile et... peu sanctionné

Les détournements et escroqueries à l'encontre des entreprises seraient principalement le fait d'individus "passe-partout" bien intégrés dans leur organisation, qui utilisent les nouveaux moyens technologiques et dont les agissements coûtent chers sans être toujours sanctionnés.
Les délinquants économiques sont de plus souvent des hackers.

A quoi ressemble un délinquant économique?  A en croire KPMG, c'est un(e) cadre souvent membre de la direction, âgé entre 36 et 55 ans, le plus souvent respecté(e) par ses pairs, sympathique voire extraverti(e). Il agit  - avec des complices - contre l'entreprise qui l'emploi depuis 6 ans en moyenne. Sa motivation principale: l'appât du gain. Autrement dit, "cela pourrait être n'importe qui", reconnaissent même les auteurs de l'étude publiée fin octobre par le cabinet d'audit et qui porte sur le profil-type des fraudeurs.

 

Toutefois cette enquête, portant sur près de 600 cas qui se sont produits entre 2011 et 2013 dans 78 pays, apporte quelques éléments nouveaux voire surprenants, par rapport à une première enquête du même type publiée deux ans plus tôt.

 

Nouvelle génération de fraudeurs

 

Tout d'abord, elle met l'accent sur "l'utilisation croissante" partout dans le monde des nouveaux moyens technologiques pour détourner les actifs ou escroquer les entreprises.

 

"Les ordinateurs et les technologies en réseau" facilitent les opérations des "criminels en col blanc" et ouvrent la voie à "une nouvelle génération de fraudeurs", pointe Idil Gürdil, responsable des risques au sein du cabinet KPMG, cité dans l'étude.

 

Les fraudes ne seraient détectées qu'au bout de 3 à 5 ans en moyenne, ce qui explique qu'en 2013, celles dues directement à des cyberattaques resteraient "relativement rares" par rapport aux autres formes de fraude. Mais elles sont en constante augmentation.

 

Une certaine immunité...

 

Seconde découverte: ces fameux délinquants en col blanc resteraient le plus souvent impunis. Parmi les cas étudiés sous couvert d'anonymat, 7% des personnes soupçonnées ont été condamnées à une peine de prison, les procédures civiles ou pénales n'ont concerné que 35% d'entre eux, et seuls 55% ont perdu leur emploi! Une immunité apparente qui s'expliquerait, du côté des organisations qui les emploient, par la crainte de la mauvaise publicité engendrée par d'éventuelles actions en justice.

 

 Pourtant, ces fraudes coûtent cher. Une large proportion (43%) a fait perdre au moins un demi-million de dollars à l'organisation concernée et 16% au moins 5 millions de dollars.

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Commentaires 4
à écrit le 19/01/2014 à 12:43
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Le principal profile dont ils ne veulent surtout pas coincé est le politicien qui place l'argent publique à son nom sur des compte défiscalisé hors de France. Avant de critiquer les petites escroqueries qui n'ont que très peut de conséquence il serai...

à écrit le 27/11/2013 à 11:24
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Le principe de précaution va-t-il s'étendre et inciter à licencier préventivement ces personnes avant 7 à 9 ans d'ancienneté ? Varin est-il dans ce cas ;-) ?

à écrit le 27/11/2013 à 9:19
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Il serait intéressant de savoir de quelles fraudes on parle concrètement. "Délinquance économique" semble assez vague.

à écrit le 27/11/2013 à 9:03
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Le délinquant est aussi une institution entière. Dans le cas de l #affaireapollonia des banques ont été mises en examen ( puis témoins assistés) en tant que personnes morales!!! C'était la première fois en France! C'est beaucoup plus grave et inqui...

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