Ne pas se laisser abattre

Chaque semaine, découvrez les chroniques sur la vie au bureau réalisée par Sophie Peters. Anecdotes, conseils, expériences : pour sourire mais aussi mieux se sentir dans son job.

 

Que dire à ceux qui perdront cette année leur travail ? En Grande-Bretagne, on parle déjà de plus d'un million de salariés. Fort de l'adage « Mieux vaut prévenir que guérir », « The Guardian » a fait paraître lundi, sous le titre « Don't Panic, keep calm », ses recommandations. Florilège de conseils dont je vous livre les principaux à toutes fins utiles.

 

D'abord, stopper dans l'?uf une culpabilité de mauvais aloi. « Rappelez-vous que vous n'êtes pas tout seul » ; « It's not your fault », en anglais dans le texte. Mieux : Philipp Hodson, consultant de la British Association for Counselling and Psychotherapy, qualifie les licenciements économiques « d'invitation sociale à la dépression ». Rassurant, il défend que, pour notre équilibre psychologique, il est préférable de perdre son job dans un moment où l'économie est au plus mal que lorsqu'elle se porte bien. Il convient ensuite de s'asseoir pour se donner le temps de la réflexion avant même de commencer à chercher un job ou à se lancer bille en tête dans une formation. Ne vous demandez pas alors : « Quel est le job de mes rêves », mais : « Qu'est-ce qui me motive ? Qu'est-ce qui m'a rendu heureux dans ma vie professionnelle ? À quel moment je me suis senti le plus engagé ? Est-ce mon degré d'autonomie, la sécurité, la technique ? »

 

« Brush your CV »

 

Quant à votre CV, inutile d'en faire des tonnes. « Brush your CV », conseillent, pragmatiques, les Anglais. Laissez tomber la liste insipide des hobbies et celle de vos diplômes, trop connotée années 90. Développez ce qui marque votre différence. Et appuyez-vous sur vos amis et vos proches, c'est la meilleure façon de gérer le stress. Cary Copper, professeur de psychologie et santé des organisations, est formel : les hommes sont plus exposés, ils courent dans tous les sens. Les femmes font face plus facilement juste parce qu'elles savent demander de l'aide.

 

Mais le plus remarquable dans tous les conseils distillés par ces éminents professeurs, c'est leur conviction que, pour beaucoup d'entre nous, le licenciement économique est ce qui peut nous arriver de mieux. Oui, vous avez bien lu. « Vous aviez peut-être un job dans lequel vous seriez resté encore dix ou quinze ans, que vous n'aimiez pas, et qui vous aurait mené nulle part. Le licenciement vous redonne le contrôle de votre vie professionnelle », ose Cary Copper. Les Britanniques auront cependant omis le conseil de Nietzche : « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. » Je m'en gargarise les jours de grande déprime. En disque rayé, ça marche même pas mal du tout
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