Sept Etat latino-américains appuient un nouveau décompte au Honduras

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Sept etat latino-americains appuient un nouveau decompte au honduras[reuters.com]
(Crédits : Jorge Cabrera)

MEXICO (Reuters) - Sept Etats latino-américains ont apporté leur soutien mercredi à la décision du tribunal électoral du Honduras de procéder à un nouveau décompte des bulletins de vote contestés de l'élection présidentielle du 26 novembre.

L'Argentine, le Chili, la Colombie, le Guatemala, le Mexique, le Paraguay et le Pérou ont exprimé cette position commune dans une déclaration publiée par le ministère mexicain des Affaires étrangères.

"Nous exhortons les citoyens honduriens à attendre de façon pacifique un recompte des voix", poursuivent-ils.

Dix jours après le scrutin, les résultats n'ont toujours pas été proclamés au Honduras, où le gouvernement a décrété samedi l'état d'urgence pour faire face aux violences engendrées par les accusations de fraude électorale.

Le président sortant, Juan Orlando Hernandez (centre-droit), est crédité d'une mince avance sur son adversaire, Salvador Nasralla, un ancien animateur de télévision soutenu par la gauche.

Les autorités ont terminé lundi de compter les voix, disant que, après dépouillement de 99,96% des urnes, le président sortant avait totalisé 42,98% des suffrages contre 41,39% pour Nasralla.

Cependant, les autorités se sont abstenues de déclarer un vainqueur, l'opposition exigeant le recomptage d'un près d'un tiers des voix. Hernandez s'est également abstenu de se déclarer vainqueur alors qu'il l'avait fait à plusieurs reprises au cours de la semaine écoulée.

David Matamoros, qui préside le tribunal électoral, a déclaré à la presse que l'Alliance contre la dictature de Nasralla devait remettre ses propres feuilles de décompte des votes de sorte que son tribunal puisse revoir les résultats du scrutin.

L'Organisation des Etats américains (OEA) a indiqué pour sa part dans un communiqué publié mercredi qu'elle pourrait appeler à de nouvelles élections au Honduras si des irrégularités ternissent la crédibilité des résultats du 26 novembre.

L'OEA demande aussi le rétablissement immédiat des droits constitutionnels comme la liberté de circulation.

(Daina Beth Solomon; Henri-Pierre André pour le service français)