Collision entre un bus scolaire et un TER, 4 morts

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Les etats-unis abrogent la 4 enfants tues, 19 blesses, dont 7 graves, dans la collision bus-ter[reuters.com]
(Crédits : Handout)

PARIS (Reuters) - Quatre adolescents sont morts jeudi dans une collision entre un bus scolaire et un train express régional (TER) près de Perpignan (Pyrénées-Orientales), qui a fait également 20 blessés dont 11 graves.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, qui est arrivé sur les lieux dans la soirée, a dit que 11 personnes étaient en situation "d'urgence absolue" et neuf autres en situation "d'urgence relative". Elles ont été transportées dans les établissements hospitaliers de la région.

Le préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Vignes, a précisé que la plupart des victimes - les quatre personnes décédées et 17 blessés (dont la conductrice) - se situaient dans le bus scolaire. L'autocar transportait des élèves de 13 à 17 ans, selon la gendarmerie.

Le préfet a ajouté que trois blessés légers se trouvaient dans le TER, qui comptait 25 passagers selon la SNCF.

Qualifié d'"épouvantable" par le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, l'accident s'est produit vers 16h00 à un passage à niveau situé sur le territoire de la commune de Millas, à une vingtaine de kilomètres de Perpignan.

Edouard Philippe a parlé d'un accident "d'une grande violence". Il a précisé que la communication d'informations précises aux familles était rendue "difficile par des questions relatives à l'identification des personnes décédées et de certaines personnes blessées".

"Le processus d'identification a commencé et il est extrêmement difficile", a-t-il ajouté. "Je voudrais dire la tristesse et l'émotion qui est la mienne et qui est partagée par tous ceux qui ont été directement ou indirectement témoins de cet accident".

Outre Edouard Philippe, qui était à Cahors (Lot) avec une partie du gouvernement pour une Conférence des territoires avant de se rendre sur les lieux de la collision, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, et celui de l'Education se sont aussi rendus sur place. Le président de la République Emmanuel Macron a exprimé son émotion sur Twitter.

DES CIRCONSTANCES FLOUES

Guillaume Pépy, président de la SNCF, et Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, étaient également attendus sur les lieux de l'accident.

Les circonstances de la collision restent floues.

Selon France Bleu, le bus, qui transportait des enfants entre le collège de Millas et les communes de Saint-Féliu-d'Amont et Saint-Féliu-d'Avall, était engagé sur la voie alors que la barrière était baissée et aurait été percuté à l'arrière par le train.

"C'est une quasi-certitude que l'autocar ait été sur la voie, compte tenu de la nature du choc", a dit le préfet des Pyrénées-Orientales en conférence de presse, sans pour autant se prononcer sur l'état de la barrière.

Selon une porte-parole de la SNCF, "le train circulait à 80km/h, vitesse réglementaire sur cette voie, au moment de l'accident, sous réserve de confirmation de l'enquête".

"Le passage à niveau est un passage classique, bien équipé, lumineux. Plusieurs témoins ont confirmé que les barrières étaient bien baissées, donc ça fonctionnait, là encore sous réserve des conclusions de l'enquête", a-t-elle ajouté.

La conductrice du bus et celui du train vont être entendus, a-t-on précisé à la gendarmerie.

Une enquête pour homicides et blessures involontaires a été ouverte, selon le procureur de la République de Perpignan, Jean-Jacques Fagny. Elle s'ajoute à une enquête administrative ouverte par la ministre des Transports, selon le préfet.

Jean-Michel Blanquer a fait savoir par communiqué qu'il se rendrait vendredi au collège Christian-Bourquin de Millas pour "apporter son soutien aux élèves, aux familles, aux professeurs et à l'ensemble de la communauté éducative".

(Sophie Louet avec Emmanuel Jarry, Arthur Connan, Julie Carriat et Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse, Nicolas Delame et Bertrand Boucey)