La Syrie dit qu'une fausse alerte a déclenché sa DCA dans la nuit

reuters.com  |   |  414  mots
La dca syrienne a abattu des missiles pres de homs et de damas[reuters.com]
(Crédits : Omar Sanadiki)

AMMAN (Reuters) - La défense antiaérienne syrienne est entrée en action dans la nuit de lundi à mardi en raison d'une fausse alerte mais il n'y a pas eu de nouvelle attaque sur la Syrie, rapportent mardi les médias publics syriens et un commandant militaire.

La télévision publique syrienne a annoncé dans la nuit que la DCA syrienne avait abattu des missiles tirés sur une base aérienne dans la région de Homs tandis qu'un organe de presse du Hezbollah chiite libanais indiquait que des missiles avaient également visé une base aérienne près de Damas.

Un militaire anonyme cité par l'agence de presse publique syrienne Sana a indiqué qu'il y avait bien eu un certain nombre de tirs de missiles de la DCA, mais pas d'attaque étrangère.

Par ailleurs, un commandant de l'alliance régionale militaire soutenant le gouvernement syrien, a attribué ce dysfonctionnement à une "attaque électronique conjointe" d'Israël et des Etats-Unis visant le système de radar syrien.

La question est entre les mains d'experts russes, a ajouté le commandant, qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat.

A Washington, interrogé sur les tirs contre la base de Chaïrat près de Homs, le Pentagone a indiqué qu'il n'y avait à ce stade aucune activité militaire américaine dans cette région. "Nous n'avons pas d'autres informations à communiquer", a ajouté le porte-parole du département de la Défense, Eric Pahon.

En Israël, un porte-parole militaire a rappelé que l'armée israélienne, qui a mené plusieurs frappes en Syrie depuis le début de la guerre civile, avait pour pratique de ne faire aucun commentaire sur ce genre d'informations.

La base de Chaïrat avait été visée en avril 2017 par une première salve de missiles ordonnée par le président américain Donald Trump après une attaque chimique contre la ville de Khan Cheikhoune.

Deux sites situés à l'ouest de Homs figuraient parmi les objectifs visés dans l'opération menée dans la nuit de vendredi à samedi par les forces américaines, françaises et britanniques en réponse à une autre attaque chimique présumée imputée au régime syrien, le 7 avril dernier dans l'ex-ville insurgée de Douma, dans la Ghouta orientale.

(Laila Bassam à Damas et Suleiman al Khalidi à Amman; avec Nayera Abdullah au Cairo, Yara Bayoumy à Washington et Maayan Lubell à Jérusalem; Henri-Pierre André et Danielle Rouquié pour le service français)