Une nouvelle série de mesures d'austérité adoptée en Grèce

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(Crédits : Alkis Konstantinidis)

par George Georgiopoulos

ATHENES (Reuters) - Le parlement grec a approuvé jeudi une nouvelle série de réformes du secteur de l'énergie, des retraites et du code du travail dont dépend le déblocage de l'ultime tranche du plan international de sauvetage financier.

Athènes souhaite que ses créanciers procèdent à leur dernier examen des réformes avant la prochaine réunion de l'Eurogroupe, le 21 juin, et espère que des progrès pourront être accomplis à cette occasion en ce qui concerne la mise en oeuvre de l'accord sur un nouvel allègement de sa dette après l'expiration du plan de sauvetage, en août.

Ses créanciers européens ont autorisé jeudi un nouveau versement d'un milliard d'euros, condition préalable à l'ouverture de discussions sur de nouvelles mesures d'allègement de la dette.

Si l'examen des réformes est concluant et qu'il obtient le feu vert de l'Eurogroupe, le gouvernement recevra environ 12 milliards d'euros de prêts.

Le plan de sauvetage, troisième du genre depuis 2010, s'élève au total à 86 milliards d'euros. Jusqu'à présent, Athènes a perçu 46 milliards. L'Eurogroupe doit décider ce qui sera fait des fonds restants une fois débloqués ces ultimes 12 milliards.

La dernière série de réformes visent notamment à accélérer les privatisations dans le secteur de l'énergie, à réduire le coût des retraites et à réformer le code du travail, notamment en matière d'arbitrage des litiges entre employeurs et salariés. Elle a été approuvée jeudi par 154 voix contre 144 dans le cadre d'une procédure accélérée.

"Ce gouvernement a étranglé les Grecs avec ses impôts. Il a étouffé la croissance et appauvri la classe moyenne", a déclaré Kyriakos Mitsotakis, chef de file de l'opposition conservatrice, lors d'un débat houleux sur les réformes.

Le Parlement devait débattre dans la soirée d'une motion de censure déposée par Nouvelle Démocratie pour protester contre l'accord de principe conclu avec Skopje sur le nom de l'ancienne république yougoslave de Macédoine.

L'ancienne République yougoslave de Macédoine devrait s'appeler République de Macédoine du Nord en vertu de cet accord qui pourrait ouvrir la voie à son adhésion à l'Union européenne et à l'Otan. Athènes s'y est jusqu'ici opposé en raison du différend sur son nom, qui dure depuis 1991.

(Jean-Philippe Lefief pour le service français)