Theresa May et ses ministres s'accordent sur le Brexit

reuters.com  |   |  437  mots
Brexit: may et ses ministres s'accordent sur une position commune[reuters.com]
(Crédits : Axel Schmidt)

LONDRES (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May s'est accordée vendredi avec son gouvernement autour d'une ligne commune sur le Brexit dans l'espoir d'accélérer les négociations sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, prévue le 29 mars 2019.

Après des heures de négociations avec ses ministres lors d'un séminaire à Chequers, sa résidence de campagne située à 60 km de Londres, Theresa May a convaincu les défenseurs d'un Brexit dur au sein de son gouvernement de la soutenir sur son projet de "zone de libre-échange pour les biens" dans l'UE.

La proposition adoptée n'arrive pas assez vite pour le bloc communautaire, qui exhorte la Première ministre britannique à fournir une vision détaillée de leur future relation.

"Aujourd'hui, lors de discussions approfondies, le gouvernement s'est entendu sur une position commune pour les futures négociations avec l'Union européenne", dit un communiqué de Theresa May.

"Désormais, nous devons tous accélérer les négociations pour offrir le future prospère et sûr que notre peuple mérite."

Les ministres britanniques se sont entendus pour négocier une "zone de libre-échange pour les biens", qui permettrait au Royaume-Uni d'avoir un "règlement commun pour tous les biens" l'ensemble des territoires douaniers et qui l'autorisait à fixer ses propres droits de douane et à sceller ses propres accord de libre-échange.

Theresa May s'est montrée prudente quant à l'accueil réservé par Bruxelles à sa nouvelle proposition.

"Cette une proposition qui, je crois, sera bonne pour le Royaume-Uni et bonne pour l'Union européenne et j'espère qu'elle sera accueillie positivement", a-t-elle dit devant des journalistes.

"C'est une nouvelle étape importante dans nos négociations avec l'UE (...) Mais évidemment nous avons encore beaucoup à faire avec l'UE pour nous assurer que nous allons arriver au bout en octobre", a-t-elle tempéré.

Alors qu'il reste neuf mois au Royaume-Uni avant de quitter l'UE et trois mois pour trouver un accord avec le bloc, Theresa May subit une pression intense de la part des Européens et des entreprises pour qu'elle dévoile sa vision sur les négociations.

A Bruxelles, Michel Barnier, qui pilote les négociations pour la Commission, a réaffirmé, avant le nouvel accord britannique, qu'il restait bien trop de questions en suspens, et trop peu de réponses.

Des dossiers majeurs du Brexit n'ont toujours pas été bouclés, et il reste beaucoup de chemin à parcourir avant un accord entre Londres et Bruxelles, a-t-il ajouté.

(Elizabeth Piper et Williams James,; Axelle Rescourio, Samuel Kahn, Henri-Pierre André et Arthur Connan pour le service français)