La grève s'étend dans le pétrole norvégien, pas d'impact

reuters.com  |   |  313  mots

OSLO (Reuters) - La grève dans les installations pétrolières norvégiennes en mer promet de s'intensifier lundi en l'absence de discussions entre armateurs et syndicats durant le week-end.

Des centaines d'employés de l'industrie norvégienne du pétrole et du gaz se sont mis en grève mardi après le rejet d'une proposition d'accord salarial, perturbant la production d'au moins un gisement, celui de Knarr exploité par Shell, qui produit 23.900 barils d'équivalent pétrole par jour.

Un des syndicats, Safe, prévoit de faire débrayer 901 travailleurs supplémentaires à partir de dimanche minuit. L'arrêt de travail n'aura pas d'impact immédiat sur la production d'hydrocarbures.

Le patronat du secteur a dit samedi n'envisager aucune prise de contact avant la date butoir. "Notre position est inchangée", a dit à Reuters Jakob Korsgaard, principal négociateur de l'Association des armateurs.

Les nouveaux débrayages affecteront des installations exploitées par Saipem, Transocean, Songa Offshore, Odfjell Drilling, Archer et COSL, parmi d'autres.

Les employeurs, qui jugent que les travailleurs du secteur bénéficient déjà de salaires corrects, envisagent des contre-mesures si la grève venait à se prolonger.

"A l'évidence un conflit comme celui-ci ne peut durer éternellement. Toutes les contre-mesures sont à l'étude", a déclaré Korsgaard sans entrer dans le détail.

En 2012, les employeurs avaient menacé de fermer toutes les installations pétrolières et gazières en Normandie après une grève de plusieurs semaines qui avait réduit la production du pays de 13%.

Le gouvernement avait alors ordonné aux travailleurs offshore de reprendre le travail pour éviter une fermeture totale, invoquant une loi qui lui permet de mettre fin à des grèves menaçant l'économie nationale.

"Le gouvernement a cette mesure à sa disposition s'il la juge pertinente", a dit Korsgaard.

(Lefteris Karagiannopoulos, Véronique Tison pour le service français)