Prime défiscalisée pour les salaires jusqu'à 3.600 euros nets

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Prime defiscalisee pour les salaires jusqu'r 3.600 euros nets[reuters.com]
(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - La défiscalisation de la prime exceptionnelle demandée par Emmanuel Macron aux entreprises en réponse au mouvement des "Gilets jaunes" s'appliquera "aux salariés qui touchent moins de 3.600 euros par mois", a dit vendredi le Premier ministre.

Edouard Philippe était en déplacement dans le Val-d'Oise pour échanger avec plusieurs chefs d'entreprises au sujet de cette prime qui fait partie des mesures présentées lundi par le chef de l'Etat pour augmenter le pouvoir d'achat des bas salaires.

"L'idée sera de réserver la défiscalisation de cette prime aux salariés qui touchent moins de 3.600 euros (nets) par mois afin de pouvoir concentrer ces mesures sur (...) nos concitoyens, salariés qui ont les rémunérations les plus modestes", a-t-il dit à la presse, accompagné par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Ce bonus sera bien totalement défiscalisé et "désocialisé" jusqu'à hauteur de 1.000 euros et les entreprises pourront le verser de façon volontaire. Le dispositif sera disponible du "11 décembre au 31 mars", en fonction de leur trésorerie, a-t-il ajouté, confirmant une information donnée aux partenaires sociaux jeudi.

"Elle ne peut pas se substituer à des dispositions qui existeraient déjà soit dans les contrats de travail des salariés, soit dans le cadre d'accord collectif. Elle est véritablement exceptionnelle, elle ne vient pas à la place de quelque chose", a dit Edouard Philippe, répondant aux syndicats qui craignaient que les entreprises ne s'en servent pour limiter les augmentations annuelles.

Le Premier ministre a précisé que cette prime n'était pas destinée aux agents de la fonction publique, lesquels bénéficieront à partir de 2019 de certaines revalorisations dues à la refonte des grilles indiciaires dans le cadre des mesures "Parcours professionnels, carrières et rémunérations" (PPCR) négociées sous François Hollande.

"Nous aurons l'occasion de discuter de ces sujets dans le cadre de la loi relative à la fonction publique", a-t-il ajouté.

(Caroline Pailliez, édité par Sophie Louet)