Suisse : Contraction plus forte que prévu de l'économie à -2,6% au 1er trimestre

reuters.com  |   |  298  mots
Suisse: contraction plus forte que prevu de l'economie a -2,6% au 1er trimestre[reuters.com]
(Crédits : Arnd Wiegmann)

ZURICH (Reuters) - L'économie suisse s'est contractée de 2,6% au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de 2019 en raison de la pandémie de coronavirus, montrent mercredi les données du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

En rythme annuel, le produit intérieur brut (PIB) a baissé de 1,3%.

Les économistes s'attendaient à des replis moins prononcés, avec une contraction attendue de 2,0% en glissement trimestriel et de 0,9% en glissement annuel.

"La pandémie de coronavirus et les mesures prises pour l'endiguer ont fortement limité l'activité économique au mois de mars, et le plongeon de la conjoncture internationale a pénalisé l'industrie d'exportation", a commenté le SECO.

Les fermetures d'entreprises et les mesures de restrictions prises pour endiguer la pandémie de coronavirus ont frappé de plein fouet le secteur des services. "Des reculs de proportions historiques ont été enregistrés dans le commerce (-4,4 %) et l'hôtellerie-restauration (-23,4 %) ; celle-ci a souffert dès début mars de la baisse du nombre de touristes étrangers", a indiqué le SECO.

Le secteur des transports et de la communication (-5,1%) a été pénalisé par l'allègement des horaires de transports et a enregistré son plus bas niveau depuis trente ans.

Le secteur de la santé (-3,9%) a lui aussi accusé un recul dans des proportions historiques, de nombreux traitements ayant été suspendus.

A contrario, des "impulsions positives" sont venues de l'administration publique (+0,8%) et du secteur de la finance (+2,3%), lequel a profité en particulier d'une hausse des opérations avec l'étranger.

La consommation privée s'est par ailleurs effondrée après la fermeture des magasins à partir du 17 mars. La demande intérieure finale enregistre son plus net recul des dernières décennies (-2,7 %).

(Michael Shields; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)