Lula grand favori de la présidentielle organisée dimanche au Brésil

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L'ancien president du bresil et candidat a l'election presidentielle luiz inacio lula da silva salue ses partisans a fortaleza[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

BRASILIA (Reuters) - Le chef de file la gauche brésilienne, Luiz Inacio Lula da Silva, dit "Lula", conserve une solide avance sur le président sortant d'extrême droite, Jair Bolsonaro, à la veille de la présidentielle de dimanche et est en passe de remporter une victoire nette, selon un nouveau sondage publié samedi.

L'élection la plus clivante organisée au Brésil depuis des décennies décidera du retour au pouvoir d'un ancien président qui fut incarcéré sur des accusations de corruption finalement abandonnées ou du maintien populiste d'extrême droite a d'ores et déjà prévenu qu'il pourrait contester le résultat du scrutin en cas de défaite.

Selon un sondage CNT/MDA publié samedi, Lula remporterait dimanche 48,3% des votes, à un jet de pierre de la majorité absolue qui pourrait lui éviter un second tour meurtrier. La marge d'erreur de ce sondage est de 2,2 points de pourcentage.

Si aucun des 11 candidats n'obtient plus de 50 % des voix, à l'exclusion des bulletins blancs et nuls, les deux principaux candidats - très certainement Lula et Bolsonaro - se retrouveraient au second tour le 30 octobre.

Jair Bolsonaro clôturera sa campagne de réélection par deux rassemblements de partisans à moto à Sao Paulo et Joinville, dans l'État de Santa Catarina.

Le Parti des travailleurs de Lula a quant à lui déjà réservé un espace sur la principale avenue de Sao Paulo dimanche soir pour célébrer la victoire de l'ancien dirigeant syndical et fondateur du parti, âgé de 77 ans.

Le président de l'autorité électorale nationale (TSE), le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, a appelé les Brésiliens sur Twitter à célébrer la démocratie du pays en allant voter "dans la paix, la sécurité et l'harmonie, le respect et la liberté".

En raison des attaques de Jair Bolsonaro contre le système de vote et de la perspective d'un conflit, le TSE a invité un nombre sans précédent d'observateurs internationaux aux élections de cette année.

(Anthony Boadle; version française Nicolas Delame)