France : Pas de résolution de conflit entre GRDF et la CGT sur les salaires

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Photo du logo de grdf a nice, en france[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

PARIS (Reuters) - La direction de GRDF et la CGT ne sont pas parvenues à un accord sur les salaires mercredi pour mettre fin à un mouvement de grève long de cinq semaines qui perturbe les activités de raccordement au gaz et a causé des coupures sauvages.

Près de 1.000 clients du distributeur de gaz ont été impactés par le mouvement social initié par la CGT, principalement des personnes ayant déménagé et qui étaient en attente d'être raccordées au réseau. Elles ont dû attendre en moyenne entre 10 et 15 jours pour une mise en service, alors que GRDF doit normalement effectuer ces travaux sous cinq jours.

Selon l'opérateur, le taux de grévistes est de moins de 3%, mais le mouvement est particulièrement suivi en Île-de-France.

La filiale d'Engie a dénoncé des "actes malveillants" ces derniers jours, comme des coupures sauvages ou encore des dégradations de matériels. Près de 800 foyers ont été privés de gaz le week-end dernier dans la région des Pyrénées-Orientales, selon la direction qui a déposé plusieurs plaintes.

La CGT conteste un accord majoritaire signé par FO, la CFDT et la CFE-CGC le 18 novembre, qui prévoit une augmentation du salaire de base de 2,3% ainsi qu'une augmentation des salaires individuels de 2,2% et deux primes totalisant 2.500 euros, explique la direction de GRDF. A cet accord, s'ajoute une hausse de 3,3% des salaires prévue par la branche.

La centrale syndicale réclame une augmentation additionnelle de 2,3% pour tous les salariés, soit un montant qui oscille entre 40 et 50 euros pour couvrir pleinement "l'inflation galopante de plus de 12%".

GRDF, qui refuse de rouvrir des négociations pour revenir sur les dispositifs de l'accord, a ouvert la porte ce mercredi à l'idée de verser une aide pour les salariés résidents dans des régions où le prix de l'immobilier est plus élevé, soit en région parisienne, à Nice, Marseille, Lyon et Lille, a dit à Reuters Sébastien Raya, délégué CGT.

"Ils sont complètement à côté de la plaque", a-t-il réagi en précisant que cette mesure ne toucherait qu'un peu plus de 30% des salariés, alors que le coût de la vie augmente sur l'ensemble du territoire.

"C'est l'incompréhension. On ne comprend pas pourquoi il ne veulent pas trouver une solution. Pourquoi jouent-ils le pourrissement ? La colère va exploser. Il faudra que la direction prenne ses responsabilités" a-t-il ajouté.

(Reportage Caroline Pailliez, édité par Kate Entringer)